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Aire camping-car : la fin de la liberté ?

Aires d’accueil pour camping-cars : un mal pour un bien ?

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Les aires de camping-cars, privation de liberté ou évolution indispensable du voyage en véhicule de loisirs ? Sûr que les futurs baroudeurs itinérants auraient eu beaucoup à écrire si cette question avait constitué le sujet de l’épreuve de philosophie au baccalauréat. En tout cas, ce dernier fait couler beaucoup d’encre et alimente les réseaux sociaux jusqu’à plus soif. Entre débats enflammés, critiques pas toujours argumentées et mauvaise foi caractérisée, peut-on encore vraiment aborder cette thématique avec sang-froid et discernement ?

En tout cas, je vais essayer de le faire et ce sera à vous de me noter. En espérant obtenir un meilleur résultat qu’il y a 28 ans, où j’avais lamentablement échoué avec un 8 très complaisant de la part de mon examinateur… C’est parti pour un plan avec introduction, thèse, antithèse et synthèse… Que les philosophes voyageurs comme Montaigne m’inspirent ! J’en ai bien besoin.

État des lieux chiffrés des camping-caristes en France

Des camping-caristes toujours plus nombreux !

En 2022, la tribu des camping-caristes compte plus d’un demi-million de véhicules et le triple de pratiquants dans l’Hexagone. En y ajoutant nos voisins européens, les chiffres passent à deux millions de maisons sur roues pour 5 millions de voyageurs itinérants. Rien qu’en 2021, 100 000 véhicules de loisirs ont été immatriculés, 30 % en neuf et 70 % en occasion. Près de la moitié des camping-caristes ont moins de 5 années d’expérience. On peut donc dire que le succès est au rendez-vous pour ce mode de vacances et de voyage. Les fabricants et les revendeurs s’en frottent les mains !

Le revers de la médaille

Comment accueillir ce tsunami d’imposants véhicules sur des zones déjà soumises à un fort afflux de touristes ? D’autant plus sur des lieux déjà fragilisés d’un point de vue écologique ? Rappelons que sur la période estivale, c’est près de 25 millions de nuitées qu’il faut répartir sur notre pays.

Prenons l’exemple de la région favorite des camping-caristes : la Bretagne.

En 2021, elle concentre à elle seule 4,5 millions de nuitées sur 120 jours et pour 1208 communes. Bilan, 31 véhicules à accueillir chaque soir par chacune des communes pendant 4 mois ! C’est quand même impressionnant surtout quand on sait que 60 % d’entre elles ont moins de 2000 habitants.

Des aires camping-car surchargées en Bretagne (côte de Granit Rose)
Aire façon « boite de sardines » et surchargée sur la côte de Granit Rose en Bretagne. Passage obligé en fin de mois de juillet si on veut aller faire un tour sur le sentier du littoral à cet endroit précis. On prend notre mal en patience…

PS : le bilan chiffré n’est pas sorti de mon chapeau, mais d’études très sérieuses auxquelles vous pouvez vous référer :

La liberté en camping-car consiste-t-elle à faire ce que l’on veut, où on veut, quand on veut ?

Le laisser-faire est-il encore possible ?

Les plus anciens camping-caristes regrettent amèrement le temps où ils pouvaient arriver avec leur véhicule sur n’importe quelle place touristique et se garer face à la mer, en pleine montagne ou à deux pas d’un monument classé afin d’y passer la nuit.

Le problème aujourd’hui, c’est de trouver 50 camping-cars sur le même spot chaque soir pendant trois mois, alors qu’il y a quarante ans, il y en avait au moins dix fois moins (merci qui ? merci les applis !). Et qui dit foule, dit forcément comportements borderline. Vidanges sauvages, PQ disséminé çà et là comme un champ de fleurs sauvages, arrivées nocturnes sans-gênes, étalage version camping… et j’en passe. Du spot de rêve vanté par les réseaux sociaux, on passe à la version colonie de vacances improvisée façon Far West, sans foi ni loi.

Bivouac camping-car surpeuplé
Stationnement nocturne toléré ici. Ce n’est pas une aire. Les vacanciers arrivent à toute heure de la soirée et de la nuit. À 22 heures, un CC s’était collé à nous. Le bivouac, est-ce vraiment mieux ?

La question est donc : peut-on encore pratiquer le bivouac en camping-car, surtout en haute saison ?

La réponse est oui mais à de très nombreuses conditions.

Citons tout d’abord l’article 4 de la constitution de 1789 :

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.

Vous voyez, ce n’est pas moi qui le dis mais les pères fondateurs de notre République ?.

La loi s’impose à tous pour que chacun jouisse d’un certain niveau de liberté.

En termes de bivouac, les choses sont claires : dormir dans son camping-car s’apparente plus à du camping sauvage qu’à du bivouac en terme légal, ce dernier étant plutôt réservé aux randonneurs qui se posent le soir entre 19 h et 9 h pour dormir.

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Ce qu’en dit la loi (extrait de service.public.fr) :

Le camping sauvage, c’est-à-dire pratiqué isolément et hors d’un terrain aménagé, est autorisé à la condition d’obtenir l’accord du propriétaire du terrain, mais dans certains lieux, il est interdit.

Il est interdit de camper, même temporairement :

  • Sur les routes et les voies publiques
  • Dans les sites naturels classés ou en instance de classement
  • Dans les sites patrimoniaux remarquables classés
  • Aux abords des monuments historiques
  • Sur les rivages de la mer
  • À moins de 200 m des points d’eau utilisés pour la consommation

Attention  

Ces interdictions s’appliquent même si le terrain n’est pas un lieu public.

Interdictions locales

La pratique du camping, en dehors des terrains de camping, peut être interdite par le maire sur toute zone publique. L’interdiction peut être temporaire ou permanente. Elle peut être prise pour des motifs environnementaux, commerciaux, esthétiques ou de sécurité et de salubrité publiques.

Le public en est informé par :

  • Affichage en mairie
  • Et par un panneau placé aux points d’accès habituels de la zone interdite

Pour plus d’informations sur ce sujet, lire notre article « Bivouac et camping sauvage en véhicule aménagé (camping-car/van) ».

En résumé, pour respecter les règles citées ci-dessus, il faudrait que chacun puisse s’installer le temps d’une nuit sur un terrain ne contrevenant à aucun des interdits suscités, ceci de manière isolée et sans nuire aux autres usagers du lieu. Une gageure, je vous dis !

La solution :

  • Sortir des sentiers battus du tourisme de masse et se replier sur des régions méconnues du grand public et pourtant pleines de charme
  • Accepter le mode d’itinérance et ne pas s’installer, si l’on veut adopter le camping sauvage
  • Pratiquer le principe du « Leave no trace » initié par les parcs nationaux américains, que l’on peut adapter en France par un « Ni vu, ni connu » ou « Moins on me voit, mieux je me porte ».

Pour tous les autres cas d’étapes nocturnes, pas d’autres choix que de se tourner vers des modes de stationnement réglementés et organisés.

Quelques stationnements nocturnes hors des sentiers battus. Nous sommes seuls en plein mois de juillet. C’est donc possible !

Les aires de camping-car : le glas de la liberté de stationnement ?

Du camping sauvage vers le camping réglementé

Maintenant que le constat est dressé et les premières pistes parcourues, que fait-on pour les étapes en zones naturelles, littorales, patrimoniales ou ultra-touristiques ? En gros, là où veulent aller la majorité des vacanciers.

Le choix du camping est une vraie solution, encore faut-il qu’il soit ouvert ou tout simplement présent. Ce mode d’hébergement est parfois le plus attrayant et convient parfaitement à de moyens et longs séjours. Hélas, les tarifs font parfois du mal à la bourse du camping-cariste, surtout lorsqu’on n’a pas vraiment besoin de tous les services (sanitaires, électricité…).

À titre personnel, je suis plutôt adepte de ces terrains aménagés lorsqu’ils sont de petite taille, bien situés et proposent des équipements bonus à un bon rapport qualité/prix. Une piscine en pleine canicule, un petit restaurant le soir où on a la flemme de cuisiner, une grande douche où l’on peut passer un peu plus de temps sans culpabiliser (un peu mais pas trop quand même !), un emplacement spacieux bien ombragé et délimité où l’on peut s’étaler avec auvent, table, fauteuils et barbecue, un branchement pour recharger batteries et appareils électroniques et faire des économies de gaz sur le frigo…

Oui, j’avoue, c’est pas mal des fois le luxe !

Bien installés au camping

L’aire d’accueil pour camping-car : la solution ?

Je vois arriver la levée de boucliers contre cette assertion un brin provocatrice… mais pas totalement farfelue.

Je m’explique. J’ai vu en France de nombreuses communes ayant fait de gros efforts pour accueillir dignement les camping-cars, il faut leur en être reconnaissant.

Pour exemple, citons Sainte-Eulalie-de-Cernon, petite cité templière de moins de 300 habitants dont nous vous avons déjà parlé. Leur aire est un petit paradis et coûte moins de 10 € par jour. Il y a aussi la possibilité de stationner sur un parking à proximité refait il y a peu, et toujours gratuit. Je vous avoue que nous sommes restés trois jours sur place pendant des vacances d’été tant l’aire nous a plu, alors que l’idée de départ était uniquement de faire le tour du village.

Comme quoi, si on est bien accueilli, on reste. Et il est bien normal de donner sa dîme pour participer à l’effort communal et remercier des efforts consentis.

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Les aires privées : des pompes à fric ?

Certains s’agacent aussi du grand méchant loup des aires privées : Camping-car Park. On lui reproche à peu près tout et n’importe quoi mais soyons honnêtes : quels sont réellement ses torts ?

  • D’avoir transformé des aires gratuites en aires payantes ?
    FAUX, c’est de la responsabilité des propriétaires du site, souvent des collectivités locales, qui décident d’elles-mêmes de ce changement de politique tarifaire.
  • De forcer les communes à prendre des arrêtés d’interdiction de stationnement dès lors qu’une aire CCP s’installe en ville ?
    FAUX, là aussi, ce n’est que du ressort de la collectivité qui prend souvent ces arrêtés pour forcer la main aux camping-caristes à utiliser ces aires payantes. Et on croise sur notre route des villes qui maintiennent leur stationnement gratuit, même si une aire Camping-Car Park est implantée dans la commune.
  • De construire des parkings boîtes à sardine pour entasser les camping-cars ?
    FAUX là encore. Le choix de l’aménagement des aires revient à son propriétaire et non à CCP qui ne se charge que de l’installation des bornes de services et des automates de paiement.

Pour faire court et conclure sur Camping-Car Park : quand c’est bien, j’en profite, et si ça ne me plait pas, je file ailleurs.

C’est aussi simple que ça et valable aussi pour tous les autres types d’accueil camping-cars. Alors, oui, CCP est une société privée qui est donc là pour faire du profit mais cela fait vivre aussi 80 personnes à l’année, permet à près de 300 collectivités locales de se répartir 4,5 millions d’euros et maintient un réseau d’accueil sur des sites qui seraient souvent tombés en déshérence.

Par ailleurs, on lit beaucoup de critiques sur Camping-Car Park, nettement moins sur le réseau Aire Park. Étonnant alors que les deux entreprises proposent la même chose…

Quelques aires Camping-Car Park sympas

Un monde idéal pour les camping-caristes

Le juste milieu serait-il la solution au problème ?

Interdire définitivement le camping sauvage en France, comme c’est le cas dans d’autres pays européens, serait catastrophique pour la majorité des camping-caristes. La capacité de décider au dernier moment de faire un arrêt sur un petit parking isolé réduite à néant, c’est la fin de l’esprit même des aventures vagabondes.

En revanche, suivre les règles du jeu est devenu primordial pour maintenir la pratique de ce mode de vacances, même pour nous les Gaulois réfractaires. Légiférer en proposant des solutions, dans les zones sensibles notamment, me paraît inévitable et même bienvenu. Par exemple, je préfèrerais que les grandes villes mettent à disposition des solutions de stationnements diurnes comme nocturnes aux camping-cars plutôt que de jouer au chat et à la souris avec les polices locales pour trouver un spot officieux n’enfreignant pas trop les règles locales. Quitte à en payer le prix, c’est donnant-donnant !

Et si je poussais le bouchon encore plus loin ?

Attention, ma réflexion me pousse même à penser qu’il faudrait une obligation de proposer des solutions d’hébergements aux véhicules aménagés par toutes les Communautés de Communes de France et de Navarre… comme cela existe pour les gens du voyage. Car, au final, ne sommes-nous pas nous aussi un peu des gens du voyage ?

Si les communes de plus de 5000 habitants devaient organiser des aires d’accueil de camping-cars avec des règles bien précises (limitation de durée, participation financière, comportement à adopter et règles de bonne cohabitation…), le choix n’en serait que plus large dans tout l’Hexagone et permettrait à chacun de trouver un emplacement prévu à cet effet pour la nuit. Des lieux accueillants adaptés aux véhicules reçus mais aussi aux contraintes locales. Des interfaces agréables pour tous, aussi bien voyageurs que riverains où la citation de Montaigne prendrait tout son sens :

Le voyage est donc une double rencontre, celle d’autres que moi et celle de moi-même, comme un autre aux yeux des autres

L’aire d’accueil est donc pour moi une solution et pas un problème, tant qu’elle nous met dans de bonnes conditions pour aller à la rencontre d’un territoire et de ses habitants.

J’aurais été loin d’écrire cela il y a 10 ans, moi qui suis presque né dans un VW et qui ai connu la liberté absolue en véhicule aménagé au début des années 1980. Les choses changent, et moi aussi…

Et vous, que pensez-vous de cette évolution du voyage en camping-car (ou van) ? À votre tour de plancher sur le sujet en commentaire !


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36 commentaires sur “Aires d’accueil pour camping-cars : un mal pour un bien ?”

  1. Pour notre part anciens campeurs et camping caristes depuis 20 ans, que ce soit maintenant l’un ou l’autre, il n’y a plus de dialogue comme jadis, et l’entraide n’en parlons pas, cet été un pneu à éclaté et bien qu’il y avait de la place pour s’arrêter pas un seul n’a proposé son aide, ça relate les mentalités actuelles merci de votre site

    1. Bonjour Daniel,
      Je crois malheureusement que c’est le reflet de notre société actuelle. L’entraide existe toujours. Elle est peut-être moins spontanée, mais on ne peut pas dire qu’elle n’existe plus du tout. Pas de chance pour le jour où vous avez crevé, il n’y avait pas de bonne âme à proximité…

  2. Bonjour
    Pour des raisons diverses, notamment budgétaires, je n’ai pas de Camping Car ni de van, pas même de fourgon aménagé.
    J’avoue, ainsi le doute est levé, être un peu jaloux des possesseurs d’engins dont il est question. Je suis, malgré certaines idées reçues, véhiculées, c’est le cas de le dire, surpris par ce discours latent qui viserait à vendre (encore le cas de le dire…), une idée de la liberté de circuler et de se poser où l’on veut. Je vois désormais des « campings » (Sarlat la Caneda septembre 2023…) envahis par des engins aux proportions dantesques, habités par 2 occupants frileux et grassouillets en retraite, ou sur les routes de montagne (Verdon par exemple) évoluant tels des éléphants de métal dans un magasin de jouets (petites voitures, petites motos, pas de petits vélos surtout!).Et que dire de la consommation indescente (dixit un ami de longue date possesseur d’un CC base Fiat Ducato neuf…)??
    Bon. je pense que je vais juste continuer de me déplacer dans ma Tipo SW de 2018. Pour aller un peu partout où je dois et peux. Notamment pour déplier notre tente de camping achetée en 2008 chez Decathlon, ou. si pas trop cher louer un petit gîte lorsque la saison est moins douce question météo. Continuer à randonner à pieds, à vélo (j’ai arrêté la moto). En attendant le jour où l’on évoquera plus toutes ces problématiques car le souci principal sera de trouver de l’essence, ou un Camping Bike!!!!!!
    Bon vent aux camping caristes amateurs se posant, en conscience de l’état de notre société et de notre planète, les questions pour demain !

    1. Bonjour,
      Votre portrait m’a beaucoup fait sourire et révèle une part de vérité ?.
      Cela dit, les « frileux et grassouillets » peuplent aussi nombre de maisons et appartements, certains même prennent l’avion, ce qui n’est pas mieux du point de vue écologique vous en conviendrez.
      S’agissant de la consommation de carburant, vous faites erreur. Nos moteurs ne consomment pas davantage qu’une grosse familiale, et souvent moins qu’un cossu 4×4. Evidemment, par rapport à ma petite Punto (de 2011), la capucine (de 2010) consomme légèrement davantage, mais elle est lourde (3,5 t) et haute (> 3m). De plus, de nombreux camping-caristes roulent assez peu une fois arrivés sur leur lieu de séjour ou font peu de kilomètres entre deux étapes, de sorte que leur impact sur la planète en termes d’émission de Co2 n’est probablement pas plus élevé que quelqu’un qui prend sa voiture tous les jours pour aller bosser. Comme toujours, cela dépend de l’utilisation de chacun et de la conscience qu’il/elle a sur les efforts qu’il/elle doit faire pour sauvegarder la planète.
      Si on voit de plus en plus de camping-cars tractant une voiture ou avec une moto à l’arrière, cela reste marginal en France. Regardez bien, vous en verrez beaucoup avec des vélos et ceux qui n’ont ni deux-roues, ni quatre-roues à l’arrière, eh bien… ils marchent !
      Justement, un camping-cariste ne pouvant bien souvent pas se garer où il veut, il marche (ou pédale) beaucoup. Pour beaucoup, ce sont des amoureux des vacances en plein air et je les crois très respectueux de la nature pour la plupart ?.
      Je vous souhaite plein de beaux séjours sous la toile. J’avoue apprécier le confort du CC après avoir goûté aux 2 ?.
      Bonne route !

  3. Bonjour. D’abord merci pour votre site que je découvre, vos avis et conseils sont pleins de bons sens qui nous seront utiles. En Cc depuis 3 ans seulement on a fini par tomber sur le même constat que vous : trop de Cc sur les lieux touristiques et je peux comprendre les habitants face à cet envahissement. Nous on cherche les coins tranquilles hors sentiers battus et hors saisons, ou alors effectivement nous avons testé des petits camping municipaux bien agréables. Il faut s’adapter et faire des choix on peut pas tout avoir. D’autant plus qu’avec les prix de l’électricité et de l’eau au vu de la sècheresse le gratuit ne sera plus possible il faudra être économe ! Restons polis et respectueux (certains pas gênés occupent 2 emplacements juste pour sortir les chaises et auvent) et si ça ne nous convient pas allons voir ailleurs. Nous avons découvert des villages et paysages inattendus et visité des parcs et château moins connus mais qui valent le détour. A bientôt de vous lire.

  4. Belle découverte de notre passage dans les hautes Alpes au camping de la baie St Michel sur Chorges….prix mini avec vue sur le lac de Serponcon… voilà ce qu’on aime…

  5. Jean Pierre QUENARDEL

    Bonjour,
    Bravo pour votre site et votre approche que je trouve très intéressante !
    Caravanier depuis quarante ans avec une grande caravane de 6m et toujours caravanier malgré l’achat d’un CC intégral de 8m, j’ai bien connu l’évolution des mœurs en camping et de la réglementation qui en a découlé suite au comportement désastreux de certains !
    Aujourd’hui, on ne peut plus effectivement stationner au bord de la plage ou dans un site touristique mais Je trouve que les aménagements se sont énormément améliorés depuis 40 ans, surtout en France. Contrairement au touristes de masse qui voyage sur l’autoroute et ne passe jamais chez eux, les communes ont bien compris que c’est un bon moyen de retenir les touristes et de faire marcher le commerce local.
    C’est pourquoi, c’est une joie, hors saison de parcourir la France car les airs de CC sont pratiques et bon marché. Fréquentant les bords de mer l’été, je continue toutefois à utiliser ma caravane et les campings traditionnels en juillet août pour éviter les désagréments de la sur-fréquentation des airs de CC. C’est en France que les infrastructures sont les meilleures et les moins chères. Hors saison estivale, le CC reste la meilleure façon de voyager en toute liberté mais n’oublions jamais que toute liberté doit s’arrêter ou commence le désagrément des habitants locaux !
    Les airs de CC apportent aussi la sécurité d’être en groupe car aujourd’hui nous vivons dans un monde où les malfrats ont l’impunité et sont même parfois excusés ! S’arrêter seul au abord d’un bois ou d’une rivière, expose quelques fois à se faire rançonner, voir même dépouillé !
    Alors merci à vous et bon vent …
    JP

    1. Bonjour Jean-Pierre,
      Merci beaucoup pour ce partage d’expérience très enrichissant pour tous les lecteurs !
      Bonne route à vous aussi ! ?

  6. Salut à tous, moi je vais surtout sur des petits campings pour avoir un peu d’espace, des sanitaires (je suis trop grand pour la douche de mon van), et si en plus il y a un ptit bar/resto sur le camping c’est encore mieux. J’aime aussi avoir le contact avec d’autres personnes.
    Parfois je vais aussi sur des aires, mais pas sur les aires « sardines ». Certaines aires sont d’anciens campings, alors je préfère celles là.
    En S, N et DK j’étais aussi plusieurs fois sur des aires près des ports de plaisance, c’était sympa aussi, surtout que les emplacements étaient prévus larges, et qu’on pouvait sortir l’auvent et le fauteuil.
    Le camping sauvage je l’ai fait uniquement en S.
    Sinon dans ces pays là il y a aussi des sites sans services, mais avec de beaux emplacements près de lacs, rivières, plage, où on peut même parfois faire du feu pour le bbq. Faut payer, mais les sites sont propres.
    Et pour les prix… En F les prix des aires et campings sont bas par rapport à beaucoup d’autres pays, donc ne ralons pas trop.
    Bon voyage à tous

    1. Merci beaucoup pour ce riche partage d’expérience Georges et la comparaison avec d’autres pays européens ?.
      Bonne route !

  7. Arrivant vers ,19 et repartant vers
    9 h le matin je privilégie une place sur le domaine publique sans deballage et le plus discrètement possible pour une pause plus longue je vais sur une aire de camping car pour les vidanges et le plein d’eau je suis d’accord pour payer un prix raisonnable mais je trouve les prix excèssifs chez ccp

  8. Jean-Jacques GAUTREAU

    Camping cariste depuis 1989 la mentalité à énormément changé et pas en bien
    Faute aux location à des gens non briffés qui comprennent rien à l’esprit campingcariste .
    Désormais nous c’est France passion nous retrouvons la tranquillité la sécurité et la convivialité

    1. De toute façon, chacun a sa propre définition de « l’esprit camping-cariste » ?. Je crois qu’on aurait du mal à mettre tout le monde d’accord si on lançait le débat ?. Voilà d’ailleurs une idée de sujet très intéressante. Je note !
      Merci pour votre partage Jean-Jacques 🙂

  9. CALVES Marie-Eve

    Bonjour Carine,
    Merci à vous et Nicolas pour cet article. Totalement d’accord avec vous concernant les caméras.
    En septembre dernier je suis partie en Espagne (Asturies) et nous avons constaté et profité du fait que pratiquement toutes les villes offraient une aire aménagée gratuite. Ce qui nous a permis de visiter ces villes l’esprit tranquille.

  10. Bonjour
    Je suis camping cariste depuis 50 ans environ, moi aussi j,ai profité des années où le stationnement ne posait pas de problème , tout en restant Correct bien entendu ! Aujourd’hui, j’apprécie les aires CCP et autres ,
    Pour des problèmes de sécurité, je n’ai jamais trop fait de camping sauvage autant l.’hiver à la neige, que l’été dans la campagne.
    Je pense que les aires sont une solution pour ne pas tourner en rond dans les villes, et dormir tranquillement avec le voisinage d’autres campings cars, mais maintenant pour les longs séjours, je préfère les petits campings.
    Chacun trouve son plaisir ou il veut c’est ça la liberté!!
    LECA claude

    1. J’aime beaucoup votre phrase de conclusion.
      Merci à vous pour le partage d’expérience. Bonne route !

  11. ?
    Même philosophie et même constat depuis 1983
    Je rajoute juste que le problème reste le comportement d’une minorité qui incite la problématique engendrée et aussi le manque de communication entre nous… Et ça, ça a bien changé
    Éric

  12. Pour ma part je passe mes vacances en van depuis plus de 10 ans et j’ai même convertie mon épouse à ce mode de vie ? ma seule devise quand je suis en van c’est ni vu ni connu et quand je pars je fais en sorte que personne ne vois que quelqu’un à passé la nuit ici. Sinon c’est camping ou nuit à la ferme.

  13. Bonjour je me permets résumer en une phrase..tout simplement..les cc qui dorment n’importe où ne payent pas la taxe de séjour !!! D’où la prolifération des aires avec l’accord des mairies voilà c’est simple nan ??

  14. Christophe et M.Claire

    Bonjour à tous,
    Et bien, il y a un temps où je m’arrêtais où bon me semblait. Maintenant on y arrive mais c’est plus compliqué, alors je m’adapte, j’utilise tous ces moyens mis à notre disposition. C’est moins sympa…mais bon. Profitons de espace de liberté avec notre véhicule et respectons la nature et les gens. A plus !

    1. Bonjour Christophe et Marie-Claire 🙂
      Merci pour votre partage d’expérience. Oui, on s’adapte. C’est tout à fait ça !
      Bonne route !

  15. « Le voyage comme quand on s’arrête » et pour s’arrêter en CC c’est pas toujours de la tarte aux fraises !!
    D’abord j’aime le fond et la forme de ce billet, j’apprécie particulièrement quelques phrases de fin comme celle sur « les gens du voyage » oui, je me considère lorsque je suis avec mon Raymond, comme un « fils de la route » ou comme faisant partie des « gens du voyage » je n’y trouve absolument rien de péjoratif.
    Dans le quartier où je vis nous avons un terrain municipal contigu à ma maison, une raquette en fond de lotissement (pardon, de Résidence) voilà que l’hiver dernier une famille pose son camion (un 19 tonnes) particulièrement bien aménagé avec poêle à bois etc… bien aménagé pour vivre à l’année mais particulièrement moche rouillé, peinture dégoulinante, sale etc… pas beau.
    On se saluait avec le couple occupant ce camion ils étaient discrets, corrects, une semaine passe un couple de nos voisins commence à faire la tronche sans provocation particulière mais la vue du camion lui déplaisait… deux, trois jours après je demande au propriétaire de ce camion s’il contait restait longtemps « pourquoi, je vous dérange ?? » sur ce je lui ai répondu que oui, que pour une durée de trois ou quatre jours il n’y avait pas de problème, mais que l’état de son véhicule et son style de vie pouvait déplaire dans un lotissement, pardon dans une Résidence… après discussion il a admis mon point de vue et deux jours plus tard ils sont partis (je lui ai proposé de faire les pleins d’eau à notre puit ce qui lui a fait plaisir)
    Nos CC ne sont pas forcément beaucoup plus beaux, pas forcément beaucoup plus appréciés pour les habitants des contrées que nous visitons je crois qu’il est utile de se le rappeler sur la route comme à l’étape. C’est pour cette raison et parce que nous souhaitons nous mêmes être tranquilles que nous fonctionnons à contre-saison (parce qu’on peut se le permettre également nous avons certes le luxe du temps) l’été au Nord et dans les départements de l’intérieur, l’hiver où on veut ! Et dans ces conditions nous alternons camping/bivouac à l’arrache/aire de stationnement payante. Après ce n’est que du feeling, il faut qu’on sente l’endroit si ça le fait, ça le fait.
    Bonnes routes à tous.

    Bleck

    1. Coucou Bleck,
      Merci pour cette belle contribution à notre article de blog. Encore une fois, votre retour d’expérience est précieux pour la réflexion autour de nos pratiques du voyage en CC. Merci !

  16. Bonjour
    Effectivement,il y a de plus en plus de monde et cela peux parfois poser quelques problèmes. Et nous allons ou le vent nous pousse. Nous participons quand il le faut ainsi que nous prenons les camping petits de préférence quand il le faut aussi

    1. Bonjour Serge,
      Merci d’avoir pris le temps de partager votre avis.
      C’est clair que certains petits campings sont bien plus agréables que certaines aires. Pour ceux qui prennent la carte ACSI hors saison, le tarif est même parfois moins élevé, une aubaine pour être tranquille ! Dès que l’on pourra repartir plus longuement hors saison, je pense que l’on sera encore plus client de ces structures, surtout quand elles sont proches de points d’intérêt touristiques.

  17. Bonjour Nicolas.
    C’est clair que cela devient un problème.Vous avez de bonne idée. Avant c’était facile on était moins nombreux moins de problèmes . Pas facile de mettre en place quelque chose pour tous se mondes . Mon avis faire du camping sauvage bien limité avec des caméras de vidéo surveillance pour cela qui ne respecte pas la nature c’est triste mais je vois que cela apres elles seront indiqués alors trop de mondes peut être.
    Il y a des villes il y a des bâtiments vides faire quelque chose pour nous .
    Faire passé des gardes comme pour la pêche et la chasse une surveillance comme pour les enfants faire et ne pas faire .
    Faire un monde de vidéo surveillance pour faire respecter le stationnement et la nature .
    Mon avis .
    Bonne lecture.

    1. Coucou Jean-Philippe,
      Merci pour votre partage.
      Perso, je suis pas du tout pour une mise en place de videosurveillance dans la nature ! Déjà que ça m’exaspère en ville ?. Je préfère compter sur la responsabilité de chacun. Utopie ? Peut-être…

      1. Bonjour Carine, je sais que c’est pas le mieux les caméras mais que faire il y aura toujours des personnes irrespectueux.

  18. Jean Noel DUFOUR

    Bonjour, Je vous remercie pour votre rapport sur le stationnement en CC. Je constate souvent que les gens ne sont plus respectueux des lieux et voir plus. Nous préférons les stationnement sécurisés et donc normal de participer un peu. Les gens sont encore libres de choisir tous en respectant les règles et les autres.
    JND

    1. Bonjour Jean-Noël,
      Merci pour votre partage.
      Je ne suis pas certaine que les gens soient moins respectueux aujourd’hui qu’avant. On en faisait des erreurs il y a 30 ans… les mégots ou le papier-toilette dans la nature, c’était fréquent. Tout comme le fait de balancer son eau de vaisselle dans la dune… Je plaide coupable. C’est l’éducation environnementale qui peut changer les choses, mais de toute façon la surfréquentation touristique provoque des nuisances même si l’on est attentif. Je vous souhaite plein de belles balades en CC !

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