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Escapade au nord du Lot en camping-car : 7 jours paisibles à la découverte du patrimoine

Le Nord du Lot, voici la destination que nous choisissons d’explorer à bord de la capucine cet été. La canicule nous incite à nous installer dans un lieu paisible et ombragé, encore plus que d’ordinaire. Pour une fois, on opte même pour un camp de base unique pour la semaine. Avec piscine qui plus est, histoire de trouver un peu de fraicheur après quelques heures de balade (et de donner une bonne raison à nos enfants de nous suivre). Nous n’avons que 7 jours à notre disposition. Pas question d’accumuler les kilomètres, le road trip se limite à un aller-retour Bordelais-Occitanie, puis à rayonner à partir du camping où nous avons élu domicile. Cependant, on garde les bonnes vieilles habitudes. On s’est concocté un petit circuit qui a tout d’un grand avec la multitude de lieux à visiter dans ce minuscule secteur géographique. Des vacances tranquilles et riches en découvertes ! C’est parti pour le Nord du Lot en camping-car, un itinéraire en 10 points d’intérêt touristique.

1. Loubressac

Loubressac fait partie des « plus beaux villages de France ». Vous le savez, c’est un label que l’on aime bien et qui va d’ailleurs guider une partie de nos visites durant cette courte semaine estivale (oui, 1 semaine c’est toujours court quand on est en vacances).

Aussi, lorsque Nico a découvert que cette petite commune disposait d’un camping tout à fait à notre goût et dans notre budget, ni une ni deux, c’était réservé. Et on a bien fait, mais on vous reparle de cet établissement en fin d’article. Pour l’instant place aux visites !

Loubressac, plus beau village de France du Lot
Loubressac domine fièrement la campagne boisée

À peine arrivés, Nicolas et moi allons faire un tour dans le centre pendant que les enfants prennent leur marque sur l’emplacement. Pas d’appareil photo pour cette 1ere sortie. Nous aurons tout le loisir de revenir plusieurs fois, en matinée, fin d’après-midi ou au coucher du soleil. Voici donc un ensemble de clichés réalisés sur la semaine.

Loubressac, plus beau village de France du Lot

Pour ce premier jour, nous commençons par nous ravitailler en produits locaux dans l’épicerie du village. Au menu pour ce soir : un vin rosé IGP Côtes du Lot et, évidemment, quelques rocamadours AOP produits dans une ferme de la commune. Ces galets de fromages de chèvre absolument délicieux conduiront, eux aussi, nos visites dans la région. Et là, pas de photo du tout, on avait déjà tout dévoré avant de penser à immortaliser notre table…

2. Beaulieu-sur-Dordogne

Deuxième jour, véritable début des visites. Et on commence par…

la Corrèze.

Logique quand on a décidé de parcourir les routes d’Occitanie, on revient en arrière en Nouvelle-Aquitaine. Il y a plusieurs raisons à cela :

  • notre camp de base est situé aux confins du département du Lot, à moins de 20 km de Beaulieu ;
  • Beaulieu-sur-Dordogne fait partie des « plus beaux villages de France » ;
  • sa visite nous permet de compléter la découverte des villages labellisés du département de la Corrèze et de la vallée de la Dordogne. Mais, il nous en manquera encore après cette escapade corrézienne.

Nous voilà donc partis pour quelques heures à la découverte de Beaulieu-sur-Dordogne. Nous avons apprécié les paisibles rives de la Dordogne comparées au centre plus bruyant. La chapelle des Pénitents située en bord de fleuve vaut le détour pour sa situation et sa jolie nef.

Beaulieu sur Dordogne, plus beau village de France de Corrèze

Au cours de l’histoire, sa puissante abbaye en fait une ville prospère. Son patrimoine architectural témoigne de son glorieux passé.

3. Château de Montal

Le Château de Montal fait partie des Monuments Nationaux. On aime bien écumer les sites culturels qui font partie de ce réseau. Et pour cause, les enfants y entrent gratuitement jusqu’à 18 ans, et même 26 ans s’ils sont étudiants. Une aubaine pour les familles ! Cela permet de découvrir notre patrimoine sans dépenser une fortune.

Parfois, nous avons d’agréables surprises, parfois on reste sur notre faim. Le château de Montal fait partie de la deuxième catégorie. La belle façade Renaissance est en partie cachée sous des échafaudages et l’intérieur ne nous a pas subjugués… Peut-être n’étions-nous pas dans un bon jour pour une telle visite, la chaleur fatiguant les organismes les plus friands de découvertes. Même le jardin ne diffuse pas de fraicheur, c’est dire !

Pour l’anecdote, c’est ce château qui accueillit la célèbre Joconde pendant la Seconde Guerre mondiale pour la sauver de la convoitise des occupants (à partir de 1943).

Pour les adultes, billet combiné avec le château de Castelnau-Bretenoux que nous visitons quelques jours plus tard. Encore un moyen d’obtenir des réductions. Décidément ces camping-caristes, toujours près de leurs sous

4. Carennac

Deuxième « Plus Beaux Villages de France » de la semaine, et nous ne sommes pas déçus ! Adossé à la Dordogne, Carennac est absolument charmant. Nous déambulons dans ses ruelles pavées, au cœur de bâtiments en pierre blonde. Des salles exposent temporairement le travail d’artistes locaux. Ici des enluminures, là des toiles et des sculptures.

Et encore, je ne sais pas ce que l’on a fait, on oublie d’entrer dans le château des Doyens qui abrite un centre d’Interprétation et d’art en visite gratuite ! Oh, vraiment ça ne nous ressemble pas de manquer ce genre d’opportunité…

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Mais là, inutile d’inculper la chaleur. C’est plutôt la faute du sympathique office du tourisme où la discussion nous mène à nous procurer ici des entrées pour les grottes de Presque à un tarif avantageux. Oui, on cherche la fraicheur par tous les moyens. Visiter une grotte dans l’après-midi nous semble être une meilleure solution que de trouver un supermarché avec clim…

À moins que ce ne soit de la faute de cette jolie boutique qui nous happe littéralement à l’intérieur, nous faisant oublier l’existence de ce château en accès libre… Un endroit où nous nous sommes ravitaillés en noix de Martel et autres merveilleuses préparations à base du fruit à coque. Au dessert du midi, cerneaux de noix caramélisés, hummmmm. On va pouvoir faire quelques longueurs de plus dans la piscine du camping pour éliminer ces succulentes cochonneries. Et penser à y retourner pour prendre davantage de stock pour l’hiver (oui, ça n’a pas fait long feu).

Comme on a manqué le château des Doyens, on a une bonne raison de retourner à Carennac maintenant !

5. Grottes de Presque

L’après-midi, mise au frais dans ces grottes à concrétions découvertes au début du XIXe siècle lors de la construction de la route qui passe juste devant. L’ouverture créée par inadvertance à la dynamite permet aujourd’hui d’en faire la visite sans avoir à descendre, et remonter, de multiples marches. C’est presque à plat !

La visite est guidée. Elle dure environ 45 minutes pendant lesquelles on ne se lasse pas de regarder stalactites, stalagmites, élégantes colonnes et drapés délicats.

Le parking n’est pas très grand, mais peut accueillir quelques camping-cars, même en plein après-midi du mois de juillet. Il faut dire que les grottes de Presque n’attirent pas énormément de touristes. C’est un site très joli, mais qui souffre de la grande concurrence infligée par le célèbre gouffre de Padirac situé tout près (13 km). Site que nous laissons d’ailleurs de côté cette fois-ci, car nous nous y sommes rendus il y a quelques années.

6. Rocamadour

Rocamadour doit sa renommée à :

  • son village classé parmi les « plus beaux de France » ;
  • son magnifique site de construction, contre un pan vertical de falaise ;
  • son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des chemins de Compostelle ;
  • sa cité religieuse, haut lieu de pèlerinage depuis le Moyen-Âge ;
  • son fromage AOP auquel il a donné son nom.

En prime, il a intégré le réseau des Grands Sites de France dans le but d’obtenir un label de plus. Déjà qu’il y a du monde, ce n’est pas près de désemplir…

Connaissant le village dans lequel nous nous sommes rendus à plusieurs reprises, nous commençons la journée par une visite gastronomique à l’écart du centre touristique.

Rocamadour, le fromage

Bienvenue à la Borie d’Imbert. Cette exploitation agricole accueille les touristes qui souhaitent en savoir davantage sur l’élevage des animaux, sur la fabrication de leur fromage Rocamadour, mais aussi sur leurs diverses préparations charcutières. Ils élèvent chèvres (pour le lait) et cochons. On peut y voir les animaux, et un couloir de visite vitré permet d’assister à la transformation de la traite en délicieux galets de Rocamadour (visible le matin).

Leur splendide boutique donne envie d’acheter tous leurs produits, mais aussi le fruit du travail de partenaires locaux. On se limite à l’achat du fromage de Rocamadour et à une conserve de saucisses de porc. Comme d’habitude, le fromage a été dévoré dès le repas suivant. Il nous reste encore la conserve, pour cet hiver…

Si on doit revenir au village de Rocamadour un jour, ce sera surtout pour y faire un ravitaillement dans cette ferme. Une adresse à ne pas manquer et à retrouver dans notre guide (livre épuisé et qui ne sera pas réédité à l’identique).

Rocamadour, le village

Nous sommes fin juillet, il est 11 h du matin et il y a déjà un monde fou. Cela gâche clairement notre plaisir. On fait le tour du village en commençant pas descendre le chemin de croix en file indienne. Arrêt minute devant la vierge noire. On se fraye un chemin dans la seule et unique rue du village en donnant en peine un coup d’œil aux cartes des restaurants. Les prix ont sacrément augmenté dans le coin. On s’était payé un resto la dernière fois, mais pas cette année…

On finit le tour en remontant la voie sainte qui permet de longer la corniche et de s’arrêter au niveau des belvédères. Les points de vue restent spectaculaires et valent le détour à eux seuls.

Si vous le pouvez, évitez l’été, mais aussi les week-ends prolongés dès le mois d’avril. Ainsi, vous profiterez, vraiment, de ce très beau site, et pourrez respirer la quiétude qui y règne en dehors des mois d’affluence touristique.

7. Bastide de Bretenoux

Halte éclair à Bretenoux pour photographier sa bastide avec sa place centrale et ses rues en damiers. Implantée sur les rives de la Cère, les constructions démontrent la puissance qu’avait la ville dans le passé.

8.Château de Castelnau-Bretenoux

Deuxième Monument national de l’été, avec la visite de cette forteresse que l’on aperçoit de loin. Depuis, le début des vacances, elle nous sert de point de repère lorsque nous circulons dans le secteur. Cette immense bâtisse se détache du paysage sur son éperon rocheux et attire forcément les curieux que nous sommes.

Vue sur le château de Castelnau Bretenoux depuis Loubressac

Le parking est payant au même tarif pour les voitures et camping-cars. C’est en plus de l’entrée au Monument.

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Le château fort en lui-même est impressionnant. De sa tour, on a un point de vue panoramique sur toute la région, ainsi que sur la cour intérieure. Faire le tour du bâtiment permet de prendre toute la dimension de l’édifice.

Panorama depuis le forteresse de Castelnau Bretenoux

Quant aux intérieurs, bon, là encore, on ne devait pas être disposés pour la visite. Ça a été vite fait. Pourtant, le personnel charmant était très disponible si nous avions voulu poser des questions.

9. Autoire, le village et sa cascade

Dernier « plus beaux villages de France » de notre petit périple estival : Autoire. L’intérêt est multiple. Le village en lui-même bien entendu, mais aussi son site naturel au cœur d’une vallée encaissée et boisée, surplombée de falaises.

On a fait la balade en deux fois :

  • d’abord le village et la cascade vue d’en bas : promenade de 2 à 3 km, tour du village compris ;
  • une randonnée sur le plateau depuis le village de Loubressac qui permet d’accéder au belvédère au dessus de la cascade et, pour les moins sujets au vertige, au château des Anglais, construit dans la falaise.

Lire l’article consacré à la visite d’Autoire en camping-car pour davantage de détails.

10. Saint-Céré

Notre dernier jour nous mène jusqu’à la ville de Saint-Céré, cité qui ne manque pas de charme, elle non plus. Décidément, le nord du Lot a bien des atouts.

Notre camp de base à Loubressac : le camping La Garrigue

Pour installer le camping-car puis rayonner, nous avons choisi le seul et unique camping de Loubressac. Il est situé à quelques pas du village que l’on rejoint à pied en 5 minutes.

Situation du camping La Garrigue à Loubressac

L’emplacement était assez vaste et bien ombragé, un critère de haute importance pour nous, d’autant plus lors d’un été caniculaire. De toute façon, à part au ski, nous recherchons toujours l’ombre en camping-car !

On est donc en pleine nature, mais proche d’un village, dans un environnement calme. Pas d’animations. Tout ce qu’on aime ! Il y a une belle piscine paysagée, très agréable d’autant plus qu’il n’y avait pas foule, hormis le dimanche. Le reste du temps, on en a profité presque tout seuls. Incroyable ! Vous allez vous dire que l’on est vraiment des sauvages… Vous auriez presque raison.

L’établissement dispose d’un restaurant où nous avons commandé des pizzas à emporter et pris un menu un soir. Nous y avons très très bien mangé. On a regretté de n’avoir testé leur table que le dernier jour… On aurait bien craqué pour un repas de plus dans cette sympathique gargote.

Toutes les informations pratiques au cas où vous auriez envie d’y faire un tour :
Camping La Garrigue***
327 Route de Sarrouil — 46130 Loubressac
Tél. : 06 42 97 76 51 — camping-lagarrigue.com
GPS : 44.869966, 1.800945

Bilan d’une semaine au Nord du Lot en camping-car : on n’a pas acheté assez de fromage !

Pour une semaine, nos visites se sont concentrées dans un mouchoir de poche et, comme vous le voyez, on ne s’est pas ennuyés ! Il y a vraiment de quoi faire au nord du Lot et, en plus, on a laissé de nombreux sites de côté. Padirac est en effet un incontournable pour quiconque n’a jamais pénétré dans son gouffre.

Notre plus grand regret : celui de ne pas avoir acheté assez de fromages de Rocamadour. Pourtant, on s’est ravitaillés plusieurs fois :

  • à l’épicerie du village de Loubressac qui commercialise les fromages de chèvres fabriqués sur le territoire de la commune (ferme Cazal) : 3 palets, juste pour goûter ;
  • à la Borie d’Imbert : 6 palets + apero-chèvres ;
  • directement à la ferme Cazal en repartant : 12 palets.
Fromage de Rocamadour, ferme Cazal

Oui, pas la peine de nous faire remarquer que l’on a constitué un stock de plus en plus important au fil des jours. D’abord, c’est pas notre faute s’il n’en restait plus à peine rentrés à la maison, c’est notre fils aîné qui a tout mangé. Que voulez-vous, on est gourmands dans la famille !

Et vous, cher lecteur, chère lectrice, êtes-vous aussi friands que nous de spécialités locales ?

Allez-vous grimper dans le camping-car pour faire une escapade dans le Lot juste après avoir lu cet article ? Dites-nous tout en commentaire !

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