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La Floride en camping-car, bonne idée ?

Après les paysages et villes du Sud-Est des États-Unis, nous arrivons enfin en Floride à bord de notre camping-car avec un peu d’appréhension, il faut bien l’avouer.

Notre budget n’est pas extensible, comment allons-nous réussir à profiter de cet état très touristique ? Pourrons-nous y trouver des bivouacs tranquilles ?

Si vous avez lu l’article qui mentionne nos coups de cœur pendant cette parenthèse nomade en Amérique du Nord, vous savez que cet état nous a enchantés ! Tous les détails en image ci-dessous.

Revenir au journal de bord de notre road trip pour voir la globalité du circuit parcouru sur 11 mois ou lire les articles pratiques.

Nos premiers pas en Floride à Saint Augustine

Nous sommes arrivés mercredi soir dernier dans le « Sunshine State« . Nous y avons passé une agréable première nuit près d’une boat ramp, ces rampes de mise à l’eau pour bateau, situées souvent dans des coins calmes et ouvertes 24h/24.

Au petit matin, en remplissant mes devoirs ménagers (en l’occurrence, aller jeter la poubelle), je jette un œil sur la rivière qui jouxte notre bivouac. Il me semble apercevoir un mouvement dans l’eau, je m’approche, plus rien… Je tourne la tête, et là, première surprise, il apparaît devant moi une troupe de dauphins en pleine pêche au bord du rivage. Je rameute la petite famille et nous profitons de ce fabuleux spectacle à quelques mètres de nous. Et, seconde surprise, en nous retournant, nous entrevoyons un lamantin à nos pieds en train de petit-déjeuner. Une bien belle façon de commencer la journée même si la mise en route pour le travail scolaire ne fut pas évidente.

Ensuite nous filons sur Saint Augustine. Nous débutons ici notre périple dans la partie espagnole de l’histoire américaine. Cette très jolie ville se targue d’être la plus ancienne du pays et daterait de 1565. On peut y voir le plus ancien fort datant de l’époque ibérique.

Son centre ville piétonnier est aussi très charmant, nous y trouvons même d’excellentes pizzas dignes de la Toscane.

Nous consacrons nos après-midi à profiter de nos premières plages de sable blanc. Un vrai régal même s’il fait encore un peu frais pour tenter la baignade.

Canaveral seashore

Nous poursuivons enfin vers le sud et le Cap Canaveral Seashore. Plus connu pour être le site de lancement du programme spatial américain, ce dernier comprend aussi une réserve faunique de tout premier choix. Les paysages côtiers y sont splendides et variés.

Et pour la faune, je laisse les photos parler d’elles-mêmes.

Voilà à quoi ressemble les lamantins, mammifères marins de près de 3 mètres et 600 kg qui broutent le fond des rivières.. 

Un tatou curieux 

Une matinée de safari digne des réserves africaines. Pour l’instant, la Floride c’est top (à part peut-être les moustiques qui nous bouffent pendant que j’écris ces lignes).

Les Keys

Depuis notre dernier point route, nous avons filé plein sud au coeur de la Floride afin de parvenir en semaine sur l’archipel des Keys qui, telle la lumière sur les moustiques, attire tous les Américains du Nord vers son climat clément et ses plages ensoleillées.

À cause de ce succès, les prix des nuitées ici sont souvent exorbitants. Mais, durement touchées il y a 2 mois par l’ouragan Irma, les îles de l’archipel bradent leurs offres touristiques afin de faire revenir des touristes effrayés. Une regrettable opportunité dont nous profitons pour passer 2 nuits dans ce bout du monde.

Entre-temps, nous avons fait des étapes techniques (comprendre laverie, cours, courses…) qui nous ont permis de découvrir la faune locale.

L’intérêt des Keys réside d’abord dans cette longue route qui relie les îles de l’archipel sur près de 180 Km et qui surplombe l’océan Atlantique à intervalles réguliers.

Malheureusement, le paysage est fortement marqué par le passage de l’ouragan IRMA. Des tonnes de débris jonchent encore le bord des routes en attente d’être déblayées, des bateaux sont encore échoués ici ou là, au large ou sur la côte… La carte postale est un peu gâchée mais on imagine la détresse des habitants lorsqu’ils sont revenus après l’ouragan : beaucoup d’infrastructures de tourisme ont été dévastées et resteront fermées jusqu’à la prochaine saison.

Notre campement nous aura encore une fois réservé quelques surprises.

La Key deer  est un cervidé endémique des Keys en voie de disparition mais qui s’est très bien adapté aux espaces touristiques.

Une balade jusqu’à Key West nous permet de profiter d’une plage de sable blanc aux eaux cristallines au point le plus au sud des Etats-Unis continentaux.

Le centre a gardé son charme caribéen de l’époque d’Hemingway qui y cuvait de temps en temps son whisky.

Nous finissons l’étape des Keys demain et repartons vers le nord.

Bahia Honda State Park

Le parc de Bahia Honda a la réputation d’abriter la plus belle plage des Keys. Nous y faisons donc une étape avant de quitter l’archipel. Malheureusement, le parc a aussi été fortement touché par l’ouragan IRMA. On imagine aisément la beauté du site alors qu’une végétation luxuriante le couvrait encore il y a 3 mois.

Le paysage qui caractérise Bahia Honda est cette voie ferrée inachevée qu’un milliardaire américain du nom de Flagler a voulu construire au début du XXème siècle pour relier les îles de l’archipel jusqu’à Key West. Ruiné dans les années 30, le projet n’a jamais abouti mais les constructions sont toujours là. Certains diront que cela gâche le paysage mais nous trouvons que ces morceaux d’acier rouillés sont assez photogéniques et donnent de la profondeur à nos clichés.

Mais les invasions de moustiques transforment vite ces lieux paradisiaques en enfer. Au bout de 2 jours, il est temps qu’on s’en aille.

Au coeur des Everglades

Le sud-ouest de la péninsule floridienne est occupé en grande partie par le parc national des Everglades.

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Ce vaste espace naturel, menacé par l’exploitation de la canne à sucre qui occupe toute sa partie nord et lui déverse son lot de pesticides, nous permet d’admirer des écosystèmes et une faune que nous n’avons pas dans nos contrées.

Tout d’abord les paysages, tous marqués par une présence quasi permanente de l’eau douce ou salée. On y voit même quelques exemples de mangroves et de leur drôle d’enchevêtrement végétal.

Sa faune, endémique ou passagère (cette zone étant un espace de repos pour de nombreux migrateurs), nous offre un vrai festival animalier concentré sur deux points, Flamingo au bord de la mer et Royal Palm au cœur du marais. A vous de reconnaître balbuzards, urubus, lamantins, crocodiles, alligators, tortues, poissons, échassiers et autres oiseaux en tout genre.

Encore un sacré spectacle que nous a offert la nature.

Miami

Abreuvés toute notre jeunesse par de nombreuses séries américaines, nous avions déjà en tête une bonne idée de ce que l’on pouvait attendre de Miami. Tout est bien là ! Les immenses plages de sable blanc devant un océan magnifique, les jolies filles et les gars musclés en plein effort faisant aussi partie du paysage, les sauveteurs (mais pas en maillot rouge, ça c’est à Malibu près de Los Angeles, ce sera peut-être pour plus tard) et leurs postes de secours, des voitures de police qui patrouillent sur la plage, des bateaux des plus sportifs aux plus luxueux, des jet-skis qui entrent dans la baie à pleine vitesse en dérapant, des villas luxueuses, des palmiers et des cocotiers sur la plage ou sur les toits, les tours de Miami downtown et les bâtiments Art Déco sur le front de mer.

Puisque plus aucune ville ne nous fait peur depuis que nous avons traversé New-York en camping-car, nous sommes entrés dans Miami hier après-midi et avons tenté, avec un certain culot, de garer notre mastodonte sur un parking de plage.

Certes, nous n’essayons même pas South Beach, la plus fameuse plage de Miami, nous nous contentons de North Beach, plus populaire.

Eh bien, nous étions stationnés en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire à 100 m de la plage ! La fin de journée a donc été consacrée à la baignade dans des eaux bien chaudes, facilement à 25°C.

Après avoir passé notre nuit sur le parking de la plage pour pas un penny, alors que les hôtels du coin louent des chambres à environ 100$ et facturent à leur client 30$ pour le parking, nous sommes partis ce dimanche matin visiter Miami downtown, le centre-ville dans lequel un métro (gratuit lui aussi) nous mène à travers les gratte-ciel.

Miami, c’est aussi le plus grand port de croisière au monde, qui déverse chaque jour dans la ville des milliers de touristes venus pour une croisière dans les Caraïbes. La richesse s’étale sans vergogne dans cette ville qui « abrite » toutefois un bon nombre de laissés pour compte, surtout dans sa banlieue, mais aussi en plein centre (il faut bien regarder les photos).

Nous finissons notre matinée visite avec South Beach et son quartier Art Déco qui occupe le front de mer. Vestige des années 1930, il présente une belle unité architecturale et, comme savent bien le faire les Américains, on soigne le détail en garant devant les hôtels de superbes voitures de collection.

Cette étape a enchanté toute la famille !

Le quizz NBA

Puisque je me retrouve sur ce blog avec de nombreux fans de la ligue américaine de basket, continuons avec la franchise du jour, le Miami Heat. Bien avant l’arrivée des Tres Amigos dont vous pourrez bien-sûr me citer les noms (4 finales de 2011 à 2014 pour 2 titres, allez c’est facile), cette équipe a fait vibrer les nuits de ma jeunesse (pour préciser, je suis né en 76), avec un duo meneur-pivot de grand talent. Ils ont souvent donné du fil à retordre à mes Chicago Bulls chéris et se sont également sévèrement bastonnés avec les horribles Knicks de Pat Ewing. A vous de trouver qui sont ces 2 grands joueurs (l’un des 2 a réussi à finir sa carrière sur un titre avec cette équipe en 2006). Trop facile…

Marécages et plages de rêve

Nous continuons notre route vers le nord en longeant la côte ouest de la Floride. Le parcours nous réserve encore de bien belles surprises.

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Sur l’île de Sanibel, une réserve animalière se cache au milieu des marais et des infrastructures touristiques. On y trouve encore de magnifiques oiseaux dans des paysages toujours aussi beaux.

La suite : un temps magnifique, des plages de sable blanc ou gris à vous couper le souffle et une eau cristalline où il fait bon se baigner. On n’est pas loin du paradis sur terre.

Turtle beach, une plage de gros sable gris

Les eaux cristallines de la plage de Sarasota

En contournant l’énorme agglomération de Tampa, nous faisons une pause dans un site étonnant. Au premier abord, cela ressemble à une visite industrielle.

Tampa's Electric

Mais en fait, il s’agit d’un point d’observation exceptionnel sur cette drôle de bête qu’est le lamantin. Ce mammifère marin pouvant peser jusqu’à 600 Kg peuple les eaux de Floride et trouve ici, près d’une centrale électrique, un environnement propice à sa survie puisque les eaux y ont une température toujours supérieure à 22°C. Drôle de visite comme savent le faire les Américains.

Dernière plage de Floride

Après avoir à nouveau retardé nos montres d’une heure aujourd’hui (il est désormais 11 heures du matin chez nous quand il est 18h00 chez vous), nous sommes arrivés près de Pensacola, ville du nord-ouest de la Floride qui promet encore de belles plages de sable fin.

Malheureusement, nous ne profiterons surement pas des plages cette fois-ci, le temps étant devenu très pluvieux et les températures chutant dans les jours à venir suite à une vague de froid venue du nord. Le paysage entre deux averses est toutefois magnifique.

Sur notre route vers l’ouest, nous avons fait quelques petits arrêts sympatiques.

D’abord, nous avons fait une courte pause pour voir les lamantins dans la Crystal River. Des sources d’eaux chaudes résurgentes en font un refuge pour ces mammifères marins lorsque les eaux du Golfe du Mexique deviennent trop froides (en dessous de 22°C). Le site est très beau mais cette fois-ci, pas de chance, aucun lamantin. C’est dommage, vue la clarté de l’eau, on aurait pu les voir entièrement pour une fois. Tant-pis, ce sera pour un autre voyage.

Nous avons ensuite fait une pause au camping dans un State Park qui disposait aussi d’une source d’eau chaude où on pouvait se baigner. Cela dit, même à 22°C, c’est pas très chaud… Seuls les 3 gars s’y sont frottés.

Un bassin d'eau chaude au milieu de la mangrove

Comme toujours dans les espaces protégés aux Etats-Unis, nous avons pu y voir de nombreux animaux, urubus, aigrettes et hérons, nos favoris depuis quelques temps, un lamantin, quelques tortues qui jouent à cache-cache dans l’eau, divers poissons gigantesques, un tatou, des dizaines d’écureuils gris, quelques biches qui nous observent et des ratons-laveurs mais qui, trop timides, ne se laissent pas photographier.

Dernière plage de Floride (Bis)

Nous n’avons pu résister à l’envie de sortir sous la pluie pour faire quelques photos de cette dernière magnifique plage floridienne. Le sable est d’une telle blancheur qu’on a presque l’impression d’être dans la neige, sentiment fortement renforcé par les températures du jour (4°C !).

Nous occupons le début d’après-midi dans le petit « centre historique » de Pensacola qui abrite quelques jolies maisons en bois du XIXème siècle, avec les décorations de Noël en prime.

Musée de l’aéronavale à Pensacola

Pour notre dernière étape floridienne, nous visitons le musée de l’aéronavale américaine situé sur la base militaire de Pensacola. Vous penserez que nous sommes devenus de fervents amateurs d’aviation militaire alors qu’en fait, il s’agit encore et surtout d’un musée gratuit, et qui en principe, plaît aux enfants.

Après avoir montré patte blanche à l’entrée ultra-sécurisée de la base, nous avons erré quelques heures parmi des avions retraçant l’histoire du XXème siècle de la 1ère guerre mondiale à la première guerre du Golfe.

Ensuite, tout schuss vers la Nouvelle Orléans car notre visa pour les USA expire à la fin du mois. Les Etats-Unis, c’est grand, il ne faudrait pas trop traîner !

Pour voir le voyage dans sa globalité, rendez-vous sur le journal de bord !

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