Cet article résulte de notre expérience de voyage familial en Amérique du Nord. Un road trip d’une année en camping-car à travers le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Pour nous qui partions en camping-car, nous avions deux situations à prendre en compte pour prévenir les piqures de moustiques :
- nous protéger à l’extérieur
- nous protéger à l’intérieur du camping-car. Par expérience, nous savions que les moustiquaires existantes étaient insuffisantes.
Cet article a donc pour but de vous présenter les solutions que nous avons adoptées dans chacune de ces situations.
- Choisir des répulsifs en pleine conscience pour survivre à l’enfer de zones infestées.
- Confectionner des moustiquaires à bas prix pour le camping-car.
Se protéger des moustiques à l’extérieur
Sortir couvert !
La première et la plus efficace des solutions est de sortir le plus habillé possible ! Pantalon, chaussures fermées et chaussettes qui montent, chemise légère à manches longues, chapeau, lunettes.
Il arrive qu’on se trouve dans des régions où les moustiques piquent à travers les vêtements, il est alors conseillé de les imprégner de perméthrine avant le départ. Nous avons rencontré cette situation une fois pendant le voyage et, comme nous n’avions pas imprégné nos vêtements d’insecticide, nous ne sommes pas restés longtemps dehors !
Choisir des répulsifs en pleine conscience pour survivre à l’enfer de zones infestées.
Évidemment, lorsqu’il fait 40 °C, on a plutôt tendance à sortir en short et en tong alors il n’y a pas d’autres solutions que les répulsifs à appliquer sur la peau.
Après avoir fait de nombreuses recherches, nous avons opté pour deux types de répulsifs disponibles chez Insect Écran. Un dont le principe actif était le DEET et un autre à l’Icaridine (ou KBR3023).
Nous avons bien fait, car, suivant les zones où nous étions, l’un fonctionnait mieux que l’autre.
Par exemple, dans l’archipel des Keys en Floride, seule l’Icaridine fonctionnait bien (les moustiques sévissaient nuit et jour y compris sur la plage, et piquaient même si nous étions enduits de DEET, c’était horrible).
Tandis que, non loin de là, dans le parc national des Everglades, il valait mieux utiliser le DEET.
Cette page diffusée par l’Institut Pasteur de Lille peut aider à faire un choix.
Notre avis sur les répulsifs
Nous n’aimons pas du tout ces produits, ni la sensation qu’ils laissent sur la peau, ni leur odeur, ni le goût qu’on finit par sentir dans la bouche même en prenant toutes les précautions.
C’est très inconfortable, mais si nous repartions demain, nous amènerions les mêmes produits dans la valise, car :
- cela est nécessaire pour se protéger de maladies véhiculées par les moustiques (paludisme, dengue, virus Zika, chikungunya, fièvre jaune, etc.)
- c’est l’enfer de se retrouver au milieu de nuées d’insectes assoiffés de sang.
Pour 4, nous avons consommé environ 1/2 flacon de DEET 50 % et 1/2 flacon famille à l’Icaridine 20 % de la marque Insect Écran.
Donc finalement très peu.
Les moustiques et autres insectes sont pourtant très présents au Canada, dans le sud de la Floride et dans certaines zones du Mexique.
Nous avons en effet souvent préféré sortir couverts malgré la chaleur afin d’éviter au maximum l’application des répulsifs.
De plus, nous pouvions manger le soir dans notre camping-car, car, grâce à nos moustiquaires maison, nous étions à l’abri même en ayant la lumière allumée et toutes nos fenêtres et portes ouvertes.
Être à l’abri des moustiques dans le camping-car
Tous les camping-cars sont équipés de moustiquaires au niveau des fenêtres et lanterneaux, certains même pour la porte d’entrée de la cellule.
Mais l’expérience nous l’a démontré (escapade à Milan en 2016), elles peuvent être insuffisantes lorsque l’on se trouve dans une zone infestée ou lorsque les nuisibles sont si minuscules qu’ils arrivent quand même à se faufiler pour nous rejoindre à l’intérieur.
Pour notre année en camping-car en Amérique du Nord, il était hors de question que ces petites bêtes aient notre peau !
Nous avons confectionné en 3 jours des moustiquaires complémentaires pour le camping-car à moindre coût.
Prêts ?
Alors à vos ciseaux, bobines de fil et velcro, on vous explique tout…
Trouver le tissu à moustiquaire
Difficulté n°1 : trouver un tissu à moustiquaire au maillage assez serré pour empêcher même le plus microscopique des moustiques de passer, mais qui laisse circuler l’air, souple, léger, résistant et pas cher en prime.
Mission impossible ? Pas tout-à-fait.
Nous avons choisi cette moustiquaire d’extérieur à suspendre 300x500x250 cm disponible chez Amazon pour une trentaine d’euros.
Il existe un modèle plus petit pour moins de 20 €
Après avoir testé la qualité du tissu pendant 1 an, nous pouvons confirmer que c’est le top, maillage adéquat, souple et très résistant. Nos moustiquaires viennent de subir un lavage en machine sans aucun dommage.
Découper des rideaux dans 55 m2 de tissu, une affaire de patience
Difficulté n°2 : mesurer et tailler les pièces de tissu dans une moustiquaire de 300x500x250 cm. Arriver à la démêler sans l’abimer, heureusement qu’elle est très résistante ! Foutoir assuré dans le salon…
On finit par y arriver. C’est parfois mieux d’être à deux.
Dans cette moustiquaire à suspendre, la quantité de tissu est suffisante pour doubler chaque rideau de moustiquaire, ce qui permet d’avoir 2 barrières contre les insectes en une seule opération.
Ainsi, nous avons pu équiper :
- 5 fenêtres
- 2 lanterneaux
- 2 aérateurs de toit
- la porte de la cellule
Nous avons également isolé les lits avec deux rideaux complémentaires et ajouté une séparation entre la cabine de conduite et la cellule de vie afin de pouvoir laisser les vitres avant du véhicule ouvertes.
J’ai enfin utilisé les chutes pour confectionner des filets de rangement pour les enfants et un sac pour le linge sale, car la souplesse et l’élasticité du tissu le permettaient.
Autres fournitures nécessaires au travail
- des bobines de fil synthétique blanc ;
- du velcro autocollant comme celui-ci (celui que nous avons utilisé n’est plus disponible en ligne) ;
- des aiguilles de rechange pour la machine à coudre (elles finissent par casser à cause de la colle du velcro qui s’accumule) ;
Écueil à éviter pour des moustiquaires efficaces
Vouloir réutiliser les tringles à rideaux existantes dans le camping-car pour accrocher les nouvelles moustiquaires.
C’est une perte de temps inutile, car cette installation n’est pas hermétique et laissera passer les insectes.
J’ai passé des heures à découdre les anciens rideaux pour récupérer le ruban fronceur et le piquer sur les moustiquaires pour me rendre compte que cela ne servait à rien !
Le mieux est de se débarrasser des jolis rideaux, de coller du velcro sur la paroi et d’y accrocher la moustiquaire. En fait, c’est même pas vilain !
Mise en œuvre
- couper les liens d’origine utilisés pour accrocher la moustiquaire d’extérieur, ils pourront être réutilisés à l’intérieur du camping-car pour retenir les nouveaux rideaux ;
- couper le tissu à vos dimensions et en fonction du produit fini que vous voulez obtenir (si vous doublez le tissu, si vous voulez faire des ourlets, des plis… mais prévoir toujours un peu plus grand pour laisser dépasser sur le côté des fenêtres) ;
- plier le tissu en 2 pour obtenir une double moustiquaire puis faire des ourlets de chaque côté.
Les ourlets ne sont pas franchement indispensables, car le tissu ne s’effiloche pas après découpe ! Mais c’est mon petit côté perfectionniste, un peu pénible… - coller la partie « douce » du velcro adhésif en haut de la moustiquaire et le coudre pour plus de solidité, car avec les changements de température, l’humidité et l’utilisation de la moustiquaire, le velcro autoadhésif a tendance à se décoller du tissu ;
- fixer sur les parois du camping-car la partie auto-agrippante du velcro (très bonne tenue constatée à l’usage) ;
- il n’y a plus qu’à accrocher les moustiquaires dans le camion !
Pas besoin d’être un grand couturier pour réussir l’opération !
Et vous trouverez bien quelqu’un qui a une machine à coudre dans votre entourage et qui sera d’ailleurs sûrement prêt à vous donner un coup de main.
Coût total de l’opération : environ 50 € !
Renforcer l’efficacité des moustiquaires
Pour améliorer encore la protection, il faut imprégner les moustiquaires de perméthrine. On la trouve en spray ou sous forme liquide pour trempage.
L’efficacité est de 3 à 6 mois.
L’idéal est d’avoir quelques sprays en stock pour renouveler l’application facilement pendant le voyage.
C’est infect à appliquer, très irritant, à faire un jour sans vent, mais c’est complètement inodore, très efficace et réputé sans danger lorsque c’est sec (je vous renvoie au document fourni par l’Institut Pasteur). Nous avons également choisi la marque Insect Écran pour cette opération.
Avec tout ça, 3 rangées de moustiquaires + insecticide, on se croit à l’abri.
Eh bien, c’est sans compter sur certains nuisibles microscopiques rencontrés par endroits, et notamment en Floride, qui trouvent d’autres entrées !
Certains arrivent à passer entre la paroi du véhicule et les cassettes d’origine contenant les moustiquaires et rideaux occultants.
Une solution efficace : le scotch !
Un bon gros ruban adhésif moche comme tout. Mais la fin justifie les moyens et enfin le camping-car devient complètement hermétique aux moustiques !
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Coucou Caroline,
Oui, on les a conservées précieusement pour de futurs périples dans le nord de l’Europe 😉
Trop fan de cette session bricolage. Et super si cela vous a protégé.
Si un jour vous allez jusqu’en Ecosse, cela vous servira aussi contre les midges !!
Bonjour Chantale,
On a essayé aussi les recettes à base d’huiles essentielles et honnêtement, ça n’a pas du tout fonctionné pour nous. D’où cette décision d’employer de grands remèdes pour l’Amérique…
Bonjour,
Je déteste les moustiques, cela m’empêche de dormir. Alors, il y a quelques années de cela, un ami m’a parlé d’une recette à base de citron, d’huiles essentielles et de romarin. Je l’ai préparée, et depuis, plus de piqûres. Essayez-la pour voir !