Nous entrons désormais dans le cœur touristique du Grand Ouest américain. Petite escapade dans le Nevada et en Californie dans ce carnet de voyage.
Death Valley : splendeurs dans la fournaise
La Vallée de la Mort est un lieu unique au monde. Nous avons traversé le sud des Etats Unis au plus vite d’est en ouest pour arriver dans ce parc assez tôt dans la saison. Pour rappel, cette zone est un vrai four dès le mois de juin : 45°C en journée et des minimales supérieures à 30°C la nuit en plein été. Étant au début du printemps, nous pensions éviter le pire. Au final, avec les normes Météo France, nous aurions été en vigilance orange : 35°C au cœur de l’après-midi et rarement moins de 20°C pour dormir. Mais, nous ne nous sommes pas arrêtés pour si peu et avons bien profité de ce parc pendant près de trois jours.
En arrivant mardi sur les coups de 15h, nous faisons un premier arrêt à Zabriskie Point. Première halte, premier choc. Sur 360°, le paysage est à couper le souffle : malgré un soleil de plomb au dessus de nos têtes, les collines environnantes se parent de mille couleurs et la vue sur la vallée au loin donne une perspective magnifique, on aperçoit même au loin le Telescop Peak enneigé. Hallucinant !
Après cela, et compte tenu de l’affluence à ce point de vue, nous filons rapido vers Furnace Creek pour trouver un point de chute pour la nuit. Nous finirons sur un camping du parc, sans un brin d’ombre mais au calme et dans un cadre magnifique. Repos de rigueur pour être frais et dispo, vu le programme du lendemain.
De bon matin, nous remontons le parc vers le nord et le Mosaic Canyon. Ce « slot canyon » comme on dit ici, nous fait serpenter sur près de 5 kilomètres dans les méandres d’un lit de rivière à sec qui a poli les roches environnantes comme du marbre. Un vrai bijou !
Nous poursuivons la matinée par une balade au milieu des dunes de sables de Mesquite Flat. Les caprices du vent de la vallée amènent ici tous les fragments de roche environnants pour former ce paysage digne du désert du Sahara.
Pour en finir avec cette demi-journée bien remplie, nous suivons un petit sentier le long d’une rivière salée où vivent de drôles de petits poissons pendant le printemps car en été, il n’y a plus d’eau. Alors comment font-ils pour revenir au printemps suivant ? Mystère !!!
Nous repartons vers notre spot en plein pic du soleil pour cuire toute l’après-midi en attendant le semblant de fraîcheur apporté par le soir tombant. Nous en profiterons pour faire la connaissance d’un couple canadien de Québec venu pour trois mois dans les parcs de l’ouest. Un petit apéro bien sympa.
Le lendemain, nous nous attaquons au centre de la Death Valley. Ici tout y est en dessous du niveau de la mer, ce qui accentue le phénomène de chaleur. Donc, prudence et petites balades en vue.
Tout d’abord, Bad Water, le point le plus bas du continent américain avec -85.5 mètres. Un univers de sel à perte de vue et une réverbération aveuglante. Drôle d’endroit.
Une petite halte nous amène vers une arche naturelle creusée au cœur d’un canyon.
Nous faisons ensuite un tour sur le terrain de golf du Diable. Ici la croûte de sel y est légèrement plus défoncée. Le put final y est un peu plus compliqué…
Nous finissons notre périple au cœur du brasier par le clou du spectacle : Artist’s Drive, une route d’à peine 15 kilomètres qui fait apparaître tout du long des vues sur une palette de couleurs absolument fantastique. Que du bonheur !
Cette visite aura été un enchantement même si les conditions ont parfois été difficiles et les marcheurs de moins en moins courageux.
Mais, quand on sait que la plupart des visiteurs US n’y consacrent qu’une demi-journée ou une journée tout au plus, alors que ce parc est le plus grand du pays hors Alaska, notre séjour aura tout de même été suffisant pour prendre la mesure de toutes les facettes que nous offraient les paysages minéraux de la Vallée de la Mort.
Prochaine étape, Sin City, l’enfer du jeu…
Las Vegas : ville de tous les excès
Après l’étape nature dans la Vallée de la Mort, nous retrouvons la ville de Las Vegas et son cirque permanent.
Alors que dans l’ensemble des Etats-Unis, le puritanisme est de bon ton, ici, toutes les dérives sont permises, voire encouragées. On boit dans la rue des litres de cocktails alcoolisés dans des verres extravagants de plusieurs litres, on fume dans tous les casinos bien que la loi l’interdise, cela doit détendre les joueurs et leur permettre de dépenser leur argent avec moins de réserve, il semblerait même que le cannabis y ait été légalisé. Tout ça, au milieu de gogo danseuses et de chippendales à moitié nus en pleine rue, prêts à prendre des poses suggestives avec les touristes en goguette, afin de leur vendre des fins de soirées dans des clubs dits « spécialisés ». Viva Las Vegas.
Nous passerons donc l’après-midi et le début de soirée à errer le long du Strip en flânant devant et dans les hôtels les plus extravagants de la ville. Tout y est reconstitution de grandes villes touristiques, avec son cortège de clichés plus kitchs les uns que les autres.
La ville vit toujours du jeu mais en proportion moins importante qu’auparavant. C’est maintenant devenu essentiellement une ville de spectacles où tous les casinos proposent des shows à l’américaine avec des stars internationales plus ou moins en vogue et des troupes du Cirque du Soleil utilisées à toutes les sauces. L’entertainment a dépassé le bandit-manchot et Las Vegas a même développé ces dernières années des palaces de luxe avec restaurants étoilés pour attirer une clientèle haut de gamme. Virage définitif ou simple mode passagère, l’avenir le dira.
Pour nous, retour à la nature. On fonce vers le Grand Canyon…
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