Nous profitons de quelques jours de congés pour découvrir ou redécouvrir quelques hauts lieux touristiques du Périgord, entre Lascaux et la vallée des châteaux en bord de Dordogne.
Montignac et la grotte de Lascaux
Ce matin, le temps n’est pas avec nous en ce milieu de mois d’août. Il pleut des cordes. Ce ne sont donc pas les meilleures conditions pour commencer notre petit séjour en Dordogne. Nous traînons donc un peu à la maison en préparant de bons petits plats puis nous prenons la route en début d’après-midi alors que le soleil fait quelques timides percées.
Bien nous en a pris, trois heures plus tard, nous voilà arrivés à Montignac, sous un soleil rayonnant. Nous réservons une place à la superbe aire de camping-car du mini-golf et nous filons au parc du Thot à Thonac, quelques kilomètres au sud.
Le parc du Thot
Cet espace Cro-Magnon permet une immersion dans le monde de nos ancêtres à travers de multiples expositions et animations. Il s’intègre parfaitement à une visite des grottes de Lascaux toutes proches (il existe d’ailleurs un billet combiné assez avantageux).
Nous débutons par la visite de l’espace extérieur qui rassemble de grands enclos où l’on peut observer des espèces animales présentes aux temps préhistoriques et que l’on observe souvent dans l’art pariétal. On y voit des aurochs (l’ancêtre de nos bovidés, disparus puis recréés grâce aux mystères de la science), des daims, des bouquetins, des cerfs, des bisons et des loups. Pour ces deux derniers, pas de photos, oubliés pour les premiers et trop loin ou trop flous pour les seconds…
Les aurochs
Daims et bouquetins
Le cerf mâle
Nous continuons en observant quelques démonstrations dans le parc, comme le tir au propulseur ou la confection de parures, puis nous revenons au bâtiment principal pour participer aux animations vidéos. Une activité en réalité augmentée nous permet de découvrir trois animaux aujourd’hui disparus (mammouth, rhinocéros laineux et mégacéros) à travers les explications d’une jeune guide et les images de ces énormes mammifères au milieu du groupe. Puis nous nous plongeons dans l’histoire climatologique de notre planète et ses répercussions sur la vie des hominidés à travers un film en 3D. Et enfin, nous parcourons un petit espace musée où sont reconstitués des scènes de vie des Cro-Magnon ainsi que des fac-similés de peintures rupestres de la grotte de Lascaux.
Soyons honnêtes, l’activité en réalité virtuelle et le film 3D sont loin de mériter le détour. L’entrée au parc du Thot est à un tarif correct en prenant le billet jumelé avec Lascaux, sinon nous trouvons qu’elle est vraiment chère compte tenu de ce qui est proposé à la visite.
Nous retournons sur l’aire de camping-car de Montignac et nous y installons tranquillement pour profiter des derniers rayons du soleil qui ont réchauffé l’atmosphère, juste ce qu’il faut pour passer une agréable soirée en extérieur.
Lascaux IV
Le lendemain matin, levé aux aurores (ou presque). Le rendez-vous pour découvrir Lascaux IV est pris pour 9h36 et il ne s’agirait pas d’arriver en retard. Une petite demi-heure de marche et nous voilà aux portes du nouveau centre international de l’art pariétal qui a ouvert en 2016. Le hall gigantesque est déjà bien plein et nous ne regrettons pas d’avoir réservé en ligne et d’éviter ainsi la cohue pour trouver des places disponibles.
Par petits groupes d’une trentaine de personnes, équipés d’un casque audio relié directement à notre guide, nous entrons au cœur du bâtiment pour commencer la visite. Pendant près d’une heure, nous déambulons dans cette reproduction extraordinaire de la grotte de Lascaux au rythme des explications éclairées de notre guide. Le résultat de cette réplique intégrale de la cavité originelle est bluffant et saisissant. L’éclairage tamisé et le rythme lent de la balade mettent en avant l’atmosphère si particulière de cette galerie d’art issue d’un autre âge.
Après cette visite guidée s’ouvre un immense espace de découverte à faire aux rythmes des explications d’une tablette interactive. On y retrouve les reproductions de la plupart des tableaux de la grotte originale avec de nombreux commentaires souvent animés. C’est un peu fastidieux par moments, mais plutôt ludique si l’on n’est pas allergique aux outils high-tech.
La visite se termine par une séance de théâtre moderne racontant l’histoire de la recherche préhistorique au travers de petites scènes vidéos, puis par un film 3D proposant une visite virtuelle de la grotte de Lascaux et de différentes représentations de l’art pariétal à travers le monde.
Autant la partie de visite guidée est ensorcelante, autant la suite est moins passionnante, car un peu trop portée sur l’utilisation « abusive » du tout numérique. Quelques panneaux écrits de-ci de-là n’auraient pas été de trop pour agrémenter le parcours.
Vallée de la Dordogne
Nous partons dans l’après-midi vers notre camp de base des trois prochains jours à Vezac, au camping des Cinq Châteaux (anciennement La Cabane) au cœur de la vallée des châteaux, en bord de Dordogne. Nous nous y installons sur un bel emplacement sous les arbres et passons le reste de la journée à profiter de ses attraits (piscine et jolie vue !).
À l’assaut de Castelnaud-la-Chapelle
Aujourd’hui, grasse matinée à bord. Ce sont les vacances tout de même ! On reprend des forces pour s’attaquer au château de Castelnaud cet après-midi.
Nous longeons la Dordogne sur un peu plus d’un kilomètre (un chemin de randonnée passe devant le camping et permet de rejoindre ainsi facilement tous les points d’intérêt), puis nous nous lançons à l’assaut de cette forteresse perchée à plus de deux cents mètres au-dessus de la rivière. Bonne marche digestive garantie !
Ce site est surtout célèbre pour son cadre éblouissant avec des vues splendides sur la vallée de la Dordogne, mais aussi en tant que « Musée de la guerre au Moyen-Âge », titre reçu en 1985.
Nous y découvrons une magnifique collection d’armes dans les dédales du donjon et de la tour d’artillerie.
Vient ensuite le tour des engins de siège que l’on peut observer sur les remparts ou dans la cour du château.
Et pour agrémenter le tout, quelques animations, pédagogiques pour certaines, plutôt ludiques pour d’autres, viennent compléter la visite.
Ce château est un très bel exemple de conservation du patrimoine, mêlant harmonieusement découvertes et activités, le tout dans un splendide écrin au cœur d’un magnifique paysage.
Pour en savoir plus, rendez vous dans l’article intégralement consacré au village de Castelnaud-la-chapelle. Vous y trouverez notamment d’autres solutions que celle que nous avions choisie pour un stationnement en camping-car de jour comme de nuit.
Autour de Beynac-et-Cazenac
Journée intense au programme en ce dernier jour de vacances.
En fin de matinée nous allons faire un tour du côté de Beynac-et-Cazenac. Nous suivons encore une fois les bords de la Dordogne pour nous y rendre et profitons pleinement de ce cadre enchanteur pour en découvrir ses charmes.
Le village de Beynac
Nous arpentons ensuite les vieilles ruelles médiévales du bourg de Beynac qui nous mène par leurs pentes escarpées au pied du château. Pas de visite ce matin, juste une longue balade dans ce magnifique village afin de s’ouvrir l’appétit pour le déjeuner.
Les jardins de Marqueyssac
En début d’après-midi, nous filons à travers champs pour rejoindre les jardins de Marqueyssac situés tout près du camping. Ce magnifique parc de plus de vingt-deux hectares occupe un éperon rocheux surplombant la vallée de près de cent trente mètres. On y déambule dans différentes ambiances végétales.
Tout d’abord, un superbe parterre de buis ouvragés s’ouvre à l’entrée du site. Il y a plus de cent cinquante mille arbustes de ce type dans tout le jardin.
Puis le chemin des Falaises nous permet de profiter du panorama sur la Dordogne jusqu’au belvédère qui surplombe le site de La Roque-Gageac.
Le chemin des Hauteurs, quant à lui, serpente à l’intérieur des bois et réserve de jolies surprises.
Le bilan
Dire que nous habitons si près de cette région du Périgord et que nous ne la connaissons que très peu. La Dordogne est un superbe département tant par son patrimoine historique que par ses richesses naturelles ou gastronomiques.
Quelques jours ne suffisent pas pour parcourir de fond en comble un territoire grand comme un mouchoir de poche. Et encore, nous n’avons même pas pratiqué une des nombreuses activités possibles dans le coin comme le canoë, le kayak, la navigation en gabarre ou le survol en montgolfière. Disons qu’il faut alors avoir prévu un budget conséquent !
Ce sera peut-être pour une autre fois, nous avons déjà bien profité de notre court séjour. Pour la partie pratique, nous nous en sommes bien sorti avec le camping-car car nous avions prévu nos points de chute. Nous avons préféré marcher plutôt que galérer à trouver des stationnements sur certains sites (Beynac ou Castelnaud). Le département étant hautement touristique, nous avons opté pour cette solution et nous ne le regrettons pas un instant. Cela permet aussi de découvrir les paysages qui nous entourent en toute quiétude, chose difficile une fois arrivés sur les sites.
Ce petit tour en Périgord vous a plu ? Épinglez-le sur Pinterest pour le retrouver plus tard !
Bonjour Jean-Claude,
Merci pour votre message. Heureuse de savoir que ce retour d’expérience de quelques jours à peine pourra vous être utile.
Bonne route !
Merci a vous pour cette échapée qui va nous servir pour organisé la notre d’une dizaine de jour