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La province du Québec

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Nous passons environ trois semaines à parcourir tranquillement le Québec, province très accueillante pour les VR (camping-cars en Français du Québec) ? .

Revenir à l’étape précédente dans les provinces atlantiques en cliquant ici ou au journal de bord de notre road trip pour voir la globalité du circuit parcouru sur 11 mois et lire les articles pratiques.

Balade en Gaspésie

Aujourd’hui nous nous réveillons au bord de la mer. Dans ce genre de cas, je scrute désespérément matin et soir le large à la recherche de baleines et autres cétacés. Il paraît que l’on peut en voir partout dans les eaux à l’est du Canada mais pour l’instant rien du tout, que nenni, que dalle …

Pour être plus chanceux que nous et être au bon endroit au bon moment, il peut être utile de vous documenter sur les lieux et les périodes de l’année propices à l’observation des baleines au Québec.

De notre parking, part un petit sentier de marche qui nous mène jusqu’à la pointe aux corbeaux. Les oiseaux noirs qui y nichent ne sont pourtant pas des corbeaux mais des cormorans.

Du Rocher Percé à Grande Anse

Nous longeons le Golfe du Saint-Laurent pour admirer le symbole de la Gaspésie, le Rocher Percé.

Nous bivouaquons ensuite tranquilles sur la halte municipale de Grande Anse. Un phoque que nous ne réussirons pas à prendre en photo nous nargue depuis la rivière en ne sortant la tête de l’eau que lorsque l’appareil photo n’est pas prêt !

Le parc national de Forillon

Nous voila enfin arrivés dans ce parc du bout du monde. Il a fallu patienter de longues heures de route mais notre attente a été bien récompensée.

Déjà depuis quelques kilomètres, nous sentions que les paysages se transformaient peu à peu et gagnaient en beauté : des espaces plus ouverts sur le Golfe du Saint-Laurent, une forêt se parant de ses belles couleurs automnales, quelques falaises spectaculaires au dessus des flots.

Et le clou du spectacle est arrivé avec le parc national de Forillon, et ce dès le premier jour.

Une longue balade nous mène vers le Cap Gaspé, à travers la lande pleine de fleurs, les forêts de feuillus mordorées et au pied de falaises en strates de toute beauté.

Parc national Forillon au Québec
Parc national de Forillon.

Et pour finir et nous récompenser de 4 Km de randonnée bien vallonnée, l’exquise surprise d’observer nos premières baleines dans le Golfe du Saint-Laurent. Des petits rorquals et des rorquals à bosse, visibles à quelques centaines de mètres de la falaise, on a beau dire, ça reste un sacré moment à partager. Vous n’aurez pas de photos, tout a été vu aux jumelles mais cela restera gravé à jamais dans nos mémoires.

Cette merveilleuse surprise, agrémentée de quelques cookies succulents, nous a permis de refaire le chemin inverse pleins de gaieté. J’en ai presque oublié de vous dire que nous avons aussi pu voir de nombreux phoques en pleine pêche sous-marine ou en train de profiter du frais soleil canadien sur la grève.

Pour notre seconde journée, nous avons eu l’occasion de voir une très jolie cascade après une courte marche dans les bois.

Et nous avons fini la journée au Cap Bon-Ami pour voir à nouveau de splendides falaises avant de quitter le parc. Bref, 2 belles journées de communion avec une magnifique nature et en grande partie sous un ciel assez clément. Cela fait du bien.

Phare du Cap de la Madeleine

Nous voici arrivés au point le plus septentrional de notre périple. Un arrêt et une photo s’imposaient malgré le temps, vraiment pourri (pluie et froid).

Phare Cap de la Madeleine

Le mauvais temps ne nous permet pas de profiter de cette jolie côte gaspésienne de la rive droite du Saint Laurent, immense fleuve que vous pouvez apercevoir en arrière plan, à travers les gouttes.

Ces conditions climatiques ont fini par avoir raison de nous. Nous décidons d’éliminer certaines étapes du parcours pour nous rendre plus au sud.

Nous ne ferons donc pas le parc national de la Gaspésie, parc de montagne à l’intérieur des terres, où l’accès aux sentiers ne se fait qu’après une quinzaine de kilomètres de pistes. Vu le temps, on n’a pas vraiment envie de lancer le camping-car sur des pistes détrempées avec des pentes à 12 ou 15 %. Il paraît qu’il fait 25°C dans la ville de Québec, donc nous allons avaler quelques centaines de kilomètres pour trouver un peu de chaleur et enfin quitter le pantalon et la polaire.

Québec

Il nous a fallu 2 jours pour parcourir les 500 Km qui nous séparaient de Québec depuis notre dernière étape. C’est à la vitesse d’un escargot au galop que nous “avalons” donc les distances immenses qui existent entre 2 “pôles touristiques”, créant ainsi des étapes intermédiaires dans des no men’s land où nous avons souvent la sensation d’être seuls au monde.

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Bref, nous sommes arrivés hier dans la ville de Québec, mais là, finie cette douce impression d’avoir tout l’espace pour nous. Le bas Saint-Laurent est une région du Québec beaucoup plus peuplée que la Gaspésie, elle-même bien plus habitée que les provinces anglophones (lorsqu’on circule sur 3000 Km en Nouvelle Ecosse et au Nouveau Brunswick, on se dit que la France du vide n’est pas si vide que ça, et qu’il y a même beaucoup de monde dans le Larzac !).

Nous arrivons donc dans un nœud de circulation important, retrouvons les embouteillages, essayons de nous garer, en vain, dans la banlieue d’abord puis dans la ville même de Québec ensuite. Même les parkings des centres commerciaux nous sont interdits. Après avoir tourné 3 heures (oui, 3 heures et je ne vous dis pas mon état de stress en tant que co-pilote alors que Nico au volant gère tout cela stoïquement…), nous stationnons finalement sur un parking, certes prévu pour les camping-cars, mais très près de voies passantes et la nuit fut donc courte et agitée.

Il s’agit du parking de la faune, Québec. Retrouvez tous nos bivouacs à partir de cet article.

Cela dit, tout n’est pas négatif, un bus nous permet d’accéder directement aux rues du vieux Québec en 45 minutes (15 Km de trajet quand-même…). Ce quartier est plein de charme et nous rappelle nos villes européennes.

Le quartier Champlain à Québec

Pour le beau temps que nous étions venus chercher, et bien, il n’était toujours pas là pour la visite. Mais il faisait nettement moins froid (17 à 20°) et ça, personnellement, j’apprécie.

En route vers le Saguenay

Après avoir passé une bonne nuit reposante au calme (encore une fois sur un parking au milieu de nulle part, comme j’aime), nous voilà partis à travers la bucolique région du Charlevoix pour rejoindre l’embouchure du Saguenay (tout ça, bien sûr, après avoir rempli nos obligations scolaires !). Et, ce matin, belle surprise, le soleil nous irradie de tous ses rayons. Enfin, l’été indien arrive.

La route nous mène à travers de magnifiques paysages vallonnés, aux belles couleurs d’automne, comme on les imagine de l’autre côté de l’Atlantique (chez vous, quoi). Une petite pause au bord d’un lac de cette région vous permettra d’avoir un aperçu du panel de couleurs qui accompagne nos routes.

En début d’après-midi, nous arrivons au cap de Pointe Noire, poste d’observation au confluent de la rivière Saguenay et du fleuve Saint-Laurent.

Et là, seconde surprise du jour, des baleines sous nos yeux comme s’il en pleuvait. Des dorsales noires, des dos blancs, quelques jets d’eau, nous voilà tous scotchés devant ce formidable spectacle que nous offre mère Nature. Ce qui est sûr, c’est qu’on a vu des bélugas, ces drôles de gros dauphins tout blancs qui sont très rares à observer de par le monde. Heureusement pour nous, quelques centaines d’entre-eux vivent à l’année à l’endroit où nous nous situons et nous pouvons aujourd’hui les observer à loisir en train de pécher à quelques dizaines de mètres de nous.

Voilà une bien belle manière de finir cette jolie journée en espérant pour les jours à venir d’aussi belles rencontres marines et un ciel aussi radieux. Nico

PS : Au fait, il caille quand même (14° à 14h), on attendra pour le short et les tongs. Carine.

Une journée à Tadoussac riche en émotions

Cela fait un mois aujourd’hui que nous sommes partis. On peut dire que le temps passe vite ; déjà plus de 4200 Km au compteur. A ce rythme là, on va dépasser nos prévisions kilométriques de départ. Mais il faut dire aussi que le Canada est vraiment très grand, bien que nous n’ayons fait qu’une petite partie de sa façade Est.

Au programme aujourd’hui, retour à Pointe Noire puis traversée du Saguenay.

Ce matin, moins de chance que la veille au poste d’observation de Pointe Noire avec seulement un petit rorqual aperçu au loin. Les baleines sont-elles, elles aussi, des lève-tard ? A creuser dans les prochains jours.

Ensuite, mission traversier de Baie Sainte-Catherine à Tadoussac : 1 heure d’attente pour monter sur un bateau qui fait des aller-retour toutes les 20 minutes entre les deux rives. Tout y monte, du piéton au poids-lourd, c’est assez déroutant.

Arrivés à Tadoussac, nous avons l’impression d’entrer dans une vraie cité touristique et donc nous avons du mal à nous garer. Heureusement, au détour d’une ruelle, nous apercevons quelques VR (comprenez CC au Québec) et nous filons nous garer auprès d’eux.

Et là, la tuile ! En reculant pour me mettre dans le sens du départ (une habitude prise sur mon paternel), je me retrouve coincé, la route arrière droite dans un trou et les 2 roues avant sur du sable plutôt glissant. Bref, planté de chez planté.

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Heureusement, notre bonne étoile devait nous suivre et nous porter chance : 2 jeunes VRers québecois proposent de nous tracter. Déchargement de la soute pour trouver sangle et plaques de désensablage (finalement un bon achat), raccordement des 2 véhicules et ouf, je sors du trou de taupe en 5 minutes.

Merci les gars, vous êtes nos bons samaritains !

Je finis par stationner un peu plus loin, après de multiples sondages du terrain. On mange vite fait et on part pour la balade de la pointe de l’Islet.

Cinq minutes plus tard, c’est à nouveau le grand bonheur. A nos pieds, surgissent de petits rorquals et leur dorsale noire et nous apercevons même par 3 fois, leur tête hors de l’eau. Encore un grand moment pour toute la famille.

Un petit rorqual à Tadoussac

En plus, le cadre est magnifique.

Dans l’après-midi, départ au camping Paradis marin aux Grandes Bergeronnes, autre spot d’observation de baleines. On peut soit-disant en voir des plus grosses ici car le Saint-Laurent y creuse une immense fosse sous-marine. Nous n’y avons vu que des marsouins communs, la plus petite des baleines !

Les marsouins communs mesurent à peu près la taille d’un homme. 

En route vers Montréal

Comme vous devez être impatient, déjà une semaine sans nouvelles de nous. S’est-on fait attaquer par un ours noir, le camion a-t-il rendu l’âme sur une route déserte ou font-ils la gueule ?

Eh bien, rien de tout cela, seulement une petite semaine de transition sans grand chose à vous montrer donc on attendait d’avoir quelques images pour refaire parler de nous.

Après les quelques journées d’observation des baleines à Tadoussac et ses environs, nous voilà repartis vers la route nord du fjord du Saguenay. Une bien belle traversée avec seulement quelques points de vue sur ce fameux fjord mais surtout quelques difficultés à trouver des bivouacs. Bref, notre quotidien.

Le fjord du Saguenay

Nous sommes arrivés ensuite sur le Lac St jean et, là, grosse surprise… il fait chaud. Oui, vous m’avez bien lu, je parle de chaleur, quasiment 30°C dans l’après-midi. Les enfants en ont même profité pour piquer une tête dans cette petite mer intérieure de plus de 1000 km2.

Hélas, l’étape a été gâchée par une nuit épouvantable. Un début pénible avec de jeunes québécois adeptes de Fast and Furious et surtout un réveil effroyable à 2h du mat’ par un train de marchandises à l’ancienne. Je dis “à l’ancienne” car il s’agit d’une vieille locomotive au diesel qui s’annonce à chaque passage à niveau en klaxonnant plus que bruyamment car, au Canada, pas de barrières automatisées. Enfin, ce sont des choses qui arrivent et cela ne va pas nous arrêter.

Nous sommes ensuite descendus sur la région de la Mauricie en faisant une petite halte aux chutes de La Tuque. Le site est charmant et nous avons pu visiter la reconstitution d’un poste de traite de fourrures où une passionnée nous a expliqué une demi-heure durant, la vie des anciens coureurs des bois au Canada. Rencontre brève mais fort intéressante.

Nous nous sommes ensuite rendus jusqu’au Parc National de la Mauricie qui nous a un peu laissé sur notre faim : une balade sur le chemin des castors mais sans en voir un seul, une proximité bien trop bruyante de l’autoroute pour profiter de la nature, et un parc en travaux qui fait que nous avons du nous contenter de 17 km de route promenade sur les 63 que compte le parc.

Nous prenons quelques jours avant de nous attaquer à Montréal puis de traverser la frontière. Au programme, cours, courses, laverie et Tai Chi si le temps le permet.

Au fait, la vague de chaleur a été de courte durée, il fait à nouveau bien frais (max 15° C).

Montréal

Après une nuit plutôt calme sur le parking du Walmart de LaSalle, nous avons passé notre “journée de la Culture” dans la ville de Montréal . C’est, semble-t-il, l’équivalent de nos journées du patrimoine, on peut donc rentrer dans les monuments et les musées gratuitement ce jour-là.

Donc on en profite pour visiter notre premier musée, celui des Beaux Arts. Deux sentiments contrastés nous assaillent. D’un côté, la mise en scène du lieu est plutôt réussie, quelques œuvres sont même plutôt intéressantes et bien mises en valeur, mais le musée réparti sur 4 bâtiments distincts est un vrai labyrinthe sans qu’on ait pu trouver le fil d’Ariane. Un vrai parcours du combattant et , à la fin, cela use…

Nous poursuivons ensuite notre balade dans le Vieux-Montréal qui n’a de vieux que le nom mais qui est fort agréable à visiter.

Épinglez une de ces images sur Pinterest pour retrouver cette partie de notre itinéraire en camping-car plus tard !

En route pour les États-Unis

À nous les USA !

Lisez la suite du voyage aux États-Unis ou revenez au journal de bord complet.


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