Aller au contenu

Le Golfe du Mexique en camping-car

Nous quittons le plateau mexicain pour le Golfe du Mexique et sa nature luxuriante.

Rendez-vous sur le journal de bord pour voir la globalité de nos étapes en camping-car durant notre parenthèse nomade en Amérique du Nord.

Tlacotalpan, journée difficile

Le 5 janvier promet d’être une grosse journée de route. Après avoir décidé de zapper une étape sur Xalapa, grosse ville universitaire de montagne où le stationnement semble compliqué, nous filons vers Tlacotalpan, un joli village colonial dans la plaine côtière.

340km au programme et près de 3000 mètres de dénivelé négatif. Une sinécure !

Le trajet vers la côte se passe plutôt bien jusqu’à Tlacotalpan, malgré quelques chaussées chaotiques et des rencontres inattendues.

C’est ici que les choses se compliquent.

La ville est plutôt mignonne avec ses maisons colorées au bord d’un nonchalant « rio » au milieu d’une « Camargue  » tropicale. Mais elle s’avère être un spot impossible pour bivouaquer, notre seul et unique choix (le parking d’une station service, déjà pas très glamour) se situant de l’autre côté du « zocalo », la place centrale du village occupée par le marché de Noël local et donc impossible à traverser. Et, comme dans la plupart des cas dans ces situations, c’est l’unique point de passage possible.

Le reste de la ville ne permettant pas de stationner notre 6 mètres 50, nous devons donc repartir et pensons que notre prochaine étape prévue à « seulement » 90km devrait pouvoir être atteinte sans encombre.

Mauvais calcul !

Nous sommes dorénavant en zone tropicale et même si c’est la saison sèche, les routes ont beaucoup souffert et nous nous attaquons à d’abruptes collines sur des chaussées minées de nids de poules piégeux et recouvertes de dangereux ralentisseurs (ici appelés « topes ») en nombre incalculable.

Le soleil descend dangereusement, la pluie s’invite par moment et nous n’avançons qu’au rythme d’un escargot. Cette journée sent définitivement le plan galère.

Nous finissons heureusement par arriver sur Catemaco. Encore faut-il trouver notre camping, de nuit, sous un petit crachin pernicieux, dans un bled perdu au milieu des montagnes. C’est par miracle et avec l’aide toujours si précieuse de mon copilote favori que nous arrivons à bon port.

Mais nous ne sommes pas au bout de notre parcours du combattant, il faut encore trouver quelqu’un pour nous ouvrir et il nous faudra près d’un quart d’heure et l’intervention miraculeuse d’une résidente du RV Park pour nous indiquer la marche à suivre pour entrer et s’installer.

Il est 18h30, le camping-car est garé (pas très plat, mais franchement, on s’en tape), tout le monde est sur les rotules mais sain et sauf, donc tout va bien, l’apéro est bien mérité ce soir.

Catemaco

Le lendemain matin, après une nuit plutôt calme et réparatrice, nous découvrons notre campement qui s’avère être très agréable. Nous en ferons notre étape pour les trois prochaines nuits afin de nous remettre de nos émotions.

Nous en profitons donc pour poursuivre nos obligations scolaires avec les enfants, faire une grande lessive avec la machine à laver de la résidence et surtout nous reposer un peu.

Dimanche matin, nous faisons quand même un petit tour en ville, histoire de nous dégourdir les pattes, de profiter des vues sur le lac qui nous jouxte et de prendre un peu le pouls de la ville et de ses habitants. Une balade haute en couleurs et fort agréable.

Nous retrouvons aussi avec joie de nombreuses espèces d’oiseaux toutes plus colorées les unes que les autres et aussi très volubiles pour certains.

Nous repartons lundi vers Villahermosa et souhaitons une bonne rentrée 2018 à tous les scolaires qui nous suivent (élèves comme prof’).

Isla Aguada

Les routes étant ce qu’elles sont au Mexique, et les points de chutes pour « gros véhicules encombrants » comme celui avec lequel nous voyageons se faisant finalement plutôt rares, nous avalons le bitume en ce moment sur de grosses journées pour rallier les différentes étapes où nous sommes sûrs de pouvoir stationner. Nous devons donc éliminer certaines visites ou en reporter d’autres, afin de pouvoir coller à la réalité de la route.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Les villes coloniales du Nord du Mexique

Nous sommes partis de Catemaco après trois jours de repos afin de nous rapprocher de Villahermosa et son musée-zoo. La ville, bien que très grande, mais très peu touristique, ne nous offre aucune possibilité de halte nocturne et nous faisons donc étape sur une station-service située en amont. La nuit ayant été rythmée par les arrivées et les départs incessants de camions, nous ne sommes pas au meilleur de notre forme en ce mardi matin. Une deuxième nuit de suite sur ce genre de spot ne nous enchantant guère, nous décidons alors de filer directement sur la côte Caraïbe et de remettre au retour la visite de Villahermosa.

Après 4 heures et demie de route et 270 kilomètres, nous nous installons dans un joli camping au bord de la plage vers 14h30. Il fait beau mais pas trop chaud, la plage est petite mais charmante, l’ombre des palmiers y est la bienvenue, les enfants peuvent enfin remettre les maillots de bain et les parents se poser les doigts de pieds en éventail. On est bien, on est plutôt au calme, on a de l’eau et de l’électricité, donc on se pose et on avise au jour le jour.

Nous avons même droit à quelques découvertes de la faune locale, certaines que nous connaissions déjà, d’autres qui nous ont plutôt surpris dirons-nous.

Campeche, sur la côte ouest de la péninsule du Yucatan

Après cette parenthèse reposante de trois jours au bord du Golfe du Mexique, nous reprenons la route pour visiter notre première ville de la péninsule du Yucatan, Campeche.

Cette cité fut fortifiée par les Espagnols peu de temps après leur arrivée, pour faire face aux incursions des pirates qui venaient la piller régulièrement. On trouve encore quelques portions de ces murailles autour d’un centre historique bien conservé.

Contrairement aux autres villes visitées, ce dernier semble seulement réservé aux touristes et manque étonnamment de vie. Il faut se rendre au mercado tout proche pour retrouver tout le dynamisme mexicain. La balade est néanmoins agréable et une petite incursion nocturne nous permettra de voir ces vieilles ruelles sous un autre angle.

Celestun

Nous prenons ensuite la route du nord pour une étape balnéaire à Celestun. Le parking d’un hôtel nous accueille au bord d’une plage magnifique dont nous ne nous lassons pas. Le temps est au beau fixe, le soleil radieux, les températures douces, tout ce qu’il faut pour se relaxer et prendre du bon temps. Bref, on profite avant d’attaquer la zone plus touristique du Yucatan. L’hiver au bord d’une plage de sable blanc, c’est finalement bien agréable, on y prendrait goût.

Bon courage à tous, en ces temps de frimas en métropole et à bientôt.

Suivez-nous dans le Yucatan, pour découvrir les trésors de la péninsule ou retrouvez toutes nos étapes dans le journal de bord.

Ces quelques jours au bord du Golfe du Mexique vous ont plu ? Épinglez ce carnet de voyage sur Pinterest !

Partager l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.