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Le Chiapas en Camping-car

Le Chiapas en camping-car

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Nous arrivons désormais dans un état du Mexique réputé plus authentique.

Si vous avez manqué l’étape précédente au Yucatan, c’est ici.

Revenir au journal de bord de notre road trip pour voir la globalité du circuit parcouru sur 11 mois ou lire les articles pratiques.

Palenque : un joyau archéologique en pleine jungle

Après un mois passé dans le Yucatan, ses ruines, ses plages et ses villes d’héritage colonial, nous changeons d’horizon pour nous rendre dans le Chiapas, une rude et magnifique région montagneuse très marquée par les cultures amérindiennes.

Et pour débuter, cap sur Palenque et son site maya au cœur de la forêt vierge.

Le temps est lourd, les nuages menaçants mais nous nous lançons tout de même à l’assaut de cette cité de bon matin. Bien nous en a pris, après une demi-heure de grimpette, nous entrapercevons nos premiers singes hurleurs. Nous entendons leurs cris rauques et intenses depuis hier mais nous ne les avions jusque-là pas vus. Les officiels du site nous les montrent avant l’entrée dans ce dernier et nous passons quelques minutes à observer cette petite famille prendre son petit-déjeuner dans les hautes branches des arbres.

La visite quant à elle débute dans une brume épaisse qui finira par se dissoudre sous l’effet du soleil. Les temples et les palais émergent des nuages et des immenses arbres tout au long du parcours. Les points de vue sont spectaculaires depuis certains édifices et quelques bas-reliefs bien conservés embellissent le site de toute leur finesse.

La fin de la visite propose un sentier au cœur de la selve, entre une végétation luxuriante et des cours d’eau capricieux se transformant en de bien jolies cascades.

Cette matinée de balade nous aura bien ouvert l’appétit que nous comblerons au restaurant du camping, à la fois délicieux et copieux. Quelques cours pour digérer et une baignade pour se rafraîchir un peu. En bref, une belle journée comme on les aime.

Villahermosa

Pour rejoindre la ville de San Cristobal de las Casas depuis Palenque, la route de montagnes n’est pas très conseillée, pour son revêtement en piteux état d’une part et pour ses barrages récurrents d’autre part où la police corrompue extorquerait beaucoup de monde dans le secteur si on en croit notre sacro-saint ministère des Affaires étrangères. Nous décidons donc de contourner le problème mais il nous faut quand même faire un détour d’environ 350 Km pour nous rendre au cœur du Chiapas.

Nous en profitons donc pour faire une étape que nous avions laissée de côté à l’aller. Nous nous arrêtons au Parque Museo de la Venta à Villahermosa. Y sont présentées des œuvres d’art olmèques dans un environnement de jungle tropicale.

Certaines têtes colossales pèsent plus de 30 tonnes et sont sculptées dans un basalte qu’on ne trouvait qu’à 100Km de l’endroit où on les a trouvées. Elles sont datées de 700 à 400 av. J.-C., c’est donc bien plus ancien que tout ce que l’on a pu voir jusque là au Mexique, et en Amérique de manière plus générale.

Canyon del Sumidero

Nous nous sommes ensuite rendus dans la ville de Tuxtla Gutierrez qui est la porte d’entrée du canyon del Sumidero. Cela permet de passer 2 heures à contempler el Sumidero depuis le haut des falaises qui le surplombent, donc 500 m au dessus de ses eaux. 5 points de vue sont bien aménagés le long d’une route en bon état, ce qui rend le parcours presque facile et dénoue les tensions dorsales qui se créent immanquablement sur les routes du Mexique, entre ralentisseurs non signalés, ornières monstrueuses, défaut de chaussée du aux glissements de terrain et/ou au manque de goudron, et tuk-tuk, 2 roues motorisés ou à pédales, hommes à cheval, taxis par centaines, colectivos et bus toujours pressés, poids-lourds double semi-remorques, piétons traversant l’autoroute (que l’on appelle autoroute juste parce qu’elle est payante, elle a parfois un peu moins de trous, mais c’est pas sûr), chiens errants, et j’en passe…

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Enfin bref, le canyon del Sumidero, c’est très joli et c’est « presque » à taille humaine. C’est mieux de le faire maintenant, avant d’avoir vu les canyons de l’ouest américain qui jouent dans une autre catégorie.

Il faisait très chaud aujourd’hui, 35°C dans la ville de Tuxtla Gutierrez. Des nuages de chaleur voilent donc le paysage et les photos.

San Cristobal des las Casas, le coeur du Chiapas

Nous voici maintenant arrivés à San Cristobal de las Casas, ville que nous visiterons demain.

Les muscles dorsaux se sont à nouveau raidis pour parvenir au camping ; le RV park ici n’est accessible que par les ruelles étroites de la cité, des rues dans lesquelles je ne voudrais pas avoir à passer même en voiture (je vous rappelle que ma voiture est une Punto).

Je crois qu’après le Mexique, on va devenir des conducteurs hors-pair en France. Enfin… surtout Nico parce que moi, je ne conduis toujours pas le camping-car et je ne risque pas de commencer au Mexique, mais je suis certaine que je viserai bien plus juste au retour.

Nous voilà donc au frais dans les montagnes à plus de 2100 mètres d’altitude.

La nuit n’a pas été à la hauteur de nos espérances, un vieux couple américain garé près de nous ayant eu pour idée de se refaire un trip années 70 avec musique à tue-tête toute la nuit sur l’Iphone. C’est la deuxième fois en quelques jours que cela arrive et à chaque fois, ce sont des « gringos », certainement en mal de libertés dans leur beau pays, qui se permettent au Mexique de dépasser les bornes en oubliant l’adage « la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres ». Bref, une nuit « à la c… » alors que toutes les conditions étaient réunies pour bien se reposer. On verra demain si ça se passe mieux.

Mais, nous n’allons pas nous arrêter pour si peu et décidons de nous attaquer à la visite de la ville dans l’après-midi. Le centre historique est bien préservé et présente quelques beaux bâtiments mais c’est surtout l’intense activité qui y règne qui rend la balade intéressante.

Les nombreuses populations indiennes qui se retrouvent à San Cristobal se regroupent autour de marchés colorés et vivants où elles vendent une multitude de produits locaux. Nous sommes en même temps heureux de voir ces communautés et leurs modes de vies différents, et gênés et tristes de voir qu’elles ne subsistent que par la mendicité (une première au Mexique) ou la vente de produits manufacturés dits « artisanat local » mais sans doute originaire de l’étranger.

Il semble donc bien compliqué de conserver l’authenticité d’un mode de vie traditionnel dans une société de consommation en pleine expansion à l’échelle du pays.

PS : la deuxième nuit a été plus calme et ce matin, nos encombrants voisins sont partis. YEEEESSS !

Maintenant, direction le Pacifique !
Ou revenez au journal de bord du voyage pour en voir toutes les étapes.

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