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Virée au cœur des Alpes en camping-car

Ce carnet de voyage présente un road trip estival en Italie du Nord. Nous partons à bord du camping-car pour un périple de 3 semaines, en particulier pour nous rendre au bord du lac de Garde et au cœur des Dolomites. Pour faire une boucle, nous choisissons de passer par l’Autriche et l’Allemagne avant de rentrer en France.

La grande traversée de la France

Départ de bon matin pour une longue journée de route. En effet, la traversée de la France d’Ouest en Est sans prendre l’autoroute n’est pas une sinécure mais, bien préparée, elle n’est finalement pas si terrible.

En fin d’après-midi, nous ferons halte à Belley pour une bonne nuit de sommeil. L’aire de service est plutôt tranquille et agréable. Le petit pourra même s’y défouler dans une immense aire de jeux pour enfants. La ville toute proche est plutôt mignonne et dispose de tous les commerces nécessaires à une étape.

Étape à Turin

Aujourd’hui, tel Hannibal avec ses éléphants en son temps, nous nous attaquons à la traversée des Alpes avec notre imposant véhicule (plus volumineux mais moins lourds que les fameux éléphants).

Ici, nous ne tentons pas d’éviter les autoroutes, le détour étant alors vraiment chronophage, mais nous passons tout de même par le col du Mont-Cenis pour éviter le tunnel de Fréjus, très cher et souvent embouteillé. Le paysage alpin est splendide autour de ce col, mais nous ne profitons pas beaucoup de ce dernier car le parcours est envahi de courageux coureurs en plein trail. Entre les accompagnateurs, les organisateurs et les secours, la route est bondée et il n’y a pas un mètre carré de libre pour loger notre camping-car et profiter de la vue sur les sommets et le lac. Tant pis, nous bivouaquerons une autre fois sur ce spot quand il aura retrouvé son calme et sa sérénité.

Nous poursuivons donc sur Turin à seulement quelques dizaines de kilomètres de là. Notre première tentative pour trouver un endroit pour la nuit nous mène sur un parking qui malheureusement est fermé à double tour et pas moyen de trouver son gardien.

Qu’à cela ne tienne, nous allons sur le corso Agnelli, au cœur de la ville. L’aire est certes un peu chère, mais bien organisée et à quelques pas du tramway.

Malheureusement pour nous, il fait très chaud, pas un brin d’air ne vient rafraîchir l’atmosphère surchauffée du centre ville de cette agglomération de 3 millions d’habitants. La nuit sera donc courte et peu reposante. Vivement le lendemain…

Turin - Italie

Il y a énormément de visites à faire à Turin et dans ses alentours : musée Égyptien, musée de l’automobile, les résidences royales, etc. Comme nous y sommes déjà passés 2 ans auparavant, nous ne faisons qu’une brève étape cette fois-ci. Pour les amoureux du patrimoine, la Torino Card peut être intéressante.

Entre Turin et Milan : les galères commencent…

Le sommeil n’ayant pas été très reposant, la perspective d’un long trajet en bus, le tramway étant en travaux, n’enchante guère la famille, mais je ne résiste pas à l’envie de refaire un tour sur le marché de Turin que nous avions adoré à notre première venue en Italie.

Les spécialités italiennes que l’on y trouve sont tout bonnement extraordinaires. De la fraîcheur, du goût, des odeurs et avec tout ça des prix défiant toute concurrence.

Turin est une grande ville, très étendue. Si vous n’avez pas envie de prendre les transports en commun, vous pouvez visiter la cité à vélo accompagné d’un guide.

Après cette balade gustative, le retour au camion nous réserve une mauvaise surprise. Le réfrigérateur qui nous joue des tours depuis quelques temps, semble s’être mis en grève du froid, et avec la chaleur ambiante, pas la peine de compter conserver des denrées fraîches bien longtemps.

Heureusement pour nous, l’Italie est une terre de camping-caristes. Nous trouvons un premier réparateur qui, malheureusement, ne peut pas nous aider malgré tous ses efforts pour nous dépanner. Il prend quand même la peine de nous trouver un collègue plus à même de nous porter secours. Et en effet, en pleine zone industrielle, nous dénichons un grand garage envahi de véhicules de loisir. On se demande alors, combien tout cela va-t-il bien durer. C’était sans compter sur l’hospitalité italienne, le patron arrive en à peine un quart d’heure, nous prend en charge, trouve la panne, déniche la pièce de rechange dans son bric à brac et la remplace en deux temps trois mouvements. La note n’est même pas trop salée et on peut reprendre la route vers Milan en fin d’après-midi.

Nous faisons étape à Maglione, au milieu de nulle part et rebelote, le frigo ne veut plus démarrer. Je peste, je râle, je donne des noms d’oiseaux à ce satané réparateur qui nous a bien eu…. Heureusement, encore une fois, ma petite femme reste stoïque, dit que ce n’est pas ce fichu frigo qui va nous gâcher les vacances. Je ronchonne dehors pour me calmer et, au bout de quelques minutes, j’entends le doux son du réfrigérateur qui tourne sur le gaz. Quel est ce miracle ? Seulement, un coup de génie de Madame. Il suffisait d’éteindre ce maudit appareil quelques minutes, le temps que la nouvelle carte électronique se relance et c’est reparti pour un tour. Je n’ose pas y croire. Désolé cher réparateur transalpin, mea culpa, comme on dit ici et gros merci à ma femme, à son flegme et à ses bonnes idées. Ça y est les vacances sont lancées !

Milan, un goût d’inachevé…

Bonne nouvelle ce matin, le frigo a tourné toute la nuit, et le froid est enfin au rendez-vous. Ouf!

Nous filons vers une ferme que nous avions repérée aux portes de l’agglomération milanaise, qui accueille les camping-cars de passage. Le cadre est champêtre alors que nous sommes seulement à un dizaine de kilomètres du centre.

Nous prenons le bus dans l’après-midi pour visiter la ville. Il y a énormément de circulation et le trajet est long et usant au vu des températures encore caniculaires. Nous abordons la cité par l’imposante cathédrale, un prestigieux édifice qui domine la piazza del Duomo. Nous achetons les billets et faisons ensuite la queue pour entrer dans le bâtiment. Et, c’est ici que les ennuis commencent.

De gentils cerbères font remarquer à ma femme que sa tenue n’est pas adéquate à la visite de ce lieu sacré. Le point de désaccord se situe au niveau de la longueur de sa jupe, qui, je le précise, lui arrive au niveau du genou. On est très loin de la mini-jupe. On palabre un petit peu avec les mains, on leur montre un nombre incalculable de jeunes filles avec des tenues beaucoup plus déshabillées et on finit par comprendre qu’il s’agissait d’un business local. En effet, pour ne pas subir les foudres de ces sympathiques agents d’accueil, il faut acheter à la caisse un voile bleu pourtant très transparent qui couvre les visiteuses afin de ne pas heurter la sainte église catholique. Je veux alors partir devant tant de mauvaise foi (et ce n’est pas un jeu de mots) mais ma femme me raisonne pour que je ne gâche pas la visite des petits. Nous, on a des shorts au dessus du genou, mais on peut passer. Rrrrhhhh !!! Je fais donc le tour de la nef avec les enfants, mais l’épisode précédent ne me permet pas d’apprécier la pleine valeur de ce grandiose édifice.

Nous retrouvons notre pénitente à l’extérieur pour faire un tour dans la galerie Victor-Emmanuel II, lieu de passage obligé de toute visite milanaise avec son immense verrière et ses boutiques de luxe. Mais le charme est rompu avec cette ville, nous prenons juste le temps de manger une glace chez Grom pour récupérer de nos déboires. La chaleur abat nos dernières velléités de promenade et nous rentrons au camping prendre une douche bien méritée. Et pour finir cette journée en beauté, nous nous faisons attaquer par un nuage de moustiques attirés par les animaux de la ferme dès la tombée de la nuit. On ne s’attarde finalement pas sur Milan. A nous les grands espaces, on sort des villes !

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Depuis, nous avons réussi à trouver des moyens pour nous débarrasser des moustiques qui arrivaient à rentrer dans le camping-car malgré les moustiquaires, on vous explique tout ici.

Au sud du lac de Garde, Sirmione

Nous laissons derrière nous les grandes villes du Nord pour rejoindre la région des grands lacs. Nous faisons une pause bien méritée après toutes ses émotions dans la charmante ville de Sirmione. Nous y trouvons une aire pour camping-car très agréable au bord du lac de Garde. Le site est plutôt bondé mais nous nous y relaxons à l’ombre sous de grands arbres et profitons d’une petite plage à quelques pas pour se rafraîchir un peu.

Demain, nous serons fin prêts pour visiter la ville.

De bon matin, nous quittons notre campement pour nous garer dans un parking à proximité du centre. Bien nous en a pris, car il est déjà bondé et s’y déplacer avec le camping-car est déjà difficile. Heureusement, une partie est réservée à ce type de véhicule, ce qui en facilite l’accès.

La ville est occupée depuis l’époque romaine et on y trouve des monuments de différentes époques, bien intégrés dans un cadre magnifique entouré de toutes parts par les eaux du lac de Garde. Nous parcourons les ruelles de la cité et nous rendons au bout de la presqu’île pour visiter un ensemble architectural étonnant datant du début de notre ère. Les ruines de cette ancienne villa romaine sont immenses et plutôt bien conservées. La balade y est très agréable.

Vérone

Dans l’après-midi, nous faisons un détour pour visiter Vérone toute proche. La ville a prévu un stationnement spécial camping-car bien commode qui donne accès au centre historique en quelques dizaines de minutes. La chaleur est par contre toujours aussi suffocante et nous nous contentons donc d’une courte balade dans les ruelles du centre et surtout de la visite du magnifique amphithéâtre romain datant de près de deux mille ans. L’édifice, très bien conservé, est splendide et il sert toujours en été de salle de spectacle à ciel ouvert pour un célèbre festival d’opéra. Nous y verrons d’ailleurs les décors de la représentation en cours.

Nous partons ensuite vers le nord du lac en longeant la rive orientale. La route, annoncée difficile et étroite, s’avère au final agréable avec une jolie vue sur l’eau et les montagnes de plus en plus présentes. Malheureusement, trouver une place idyllique pour la nuit au bord de l’eau s’avère impossible et la chaleur toujours bien présente nous fait fuir vers les hauteurs, au pied du Monte Baldo, dans la petite ville de Ferrara. En quelques kilomètres, nous sommes au milieu des conifères, il fait délicieusement bon et nous sommes seuls sur un parking bien tranquille. On est loin de l’effervescence des bords du lac.

Après une bonne nuit au calme et au frais, nous redescendons vers Torbole à l’extrémité nord du lac. Nous y trouvons un nouvel havre de paix de toute beauté. Certes le tarif est assez élevé (autour des 30€, dans mes souvenirs) mais les équipements et la situation font de cette aire une splendide étape. Nous profitons pleinement d’une jolie plage de galet à proximité pour patauger tout l’après-midi tout en observant avec plaisir les paysages qui nous entourent.

En effet, à la différence de la rive sud, ici le lac est ceint de hautes montagnes. C’est déjà le début des Dolomites, notre prochaine étape. Hélas, le temps change vite et toute cette chaleur accumulée ces derniers jours laisse place à un impressionnant orage et au final à un temps pluvieux.

Le lago di Tovel, belle entrée en matière dans les Dolomites

La pluie nous empêchant de profiter pleinement de cette étape au bord du lac de Garde, nous décidons de partir plus au nord, au cœur des montagnes, en espérant que le temps s’améliore.

En fin d’après-midi, nous nous attaquons à la montée vers le Lago di Tovel. Ce petit bijou de la nature est lové au centre des sommets des Dolomites de Trente à près de 1200 mètres d’altitude. On y accède par une route règlementée en été. Les voitures s’y arrêtent au bas de la montée et leurs occupants prennent une navette jusqu’au lac. Nous avons plus de chance car on peut y dormir la nuit avec son camping-car. Il suffit alors d’attendre la navette, puis de la suivre sur son périlleux parcours jusqu’au sommet. Un système rassurant qui évite des embouteillages sur cette petite route et permet de passer une nuit dans un cadre magnifique et dans un calme olympien … ou presque , notre voisin italien ayant décidé de nous coller et de transformer son véhicule en boîte de nuit. Heureusement, ce ne fût que temporaire…

Le soir même, nous allons faire un tour au bord du lac et bien nous en a pris, car le site est superbe entre les teintes turquoises de l’eau, le vert profond des forêts alentours et le blanc opaque et moutonneux des nuages qui restent au dessus de nos têtes. Nous avons vraiment bien fait de braver les éléments pour dormir dans ce lieu idyllique.

Le lendemain matin, nous repartons en balade pour faire le tour de cette magnifique étendue d’eau et nous avons même la chance d’entrapercevoir un bout de soleil de ci de là ce qui rend le paysage encore plus merveilleux. Nous ne nous en lassons pas.

Plan de Gralba

Nous attaquons alors notre grande boucle dans les Dolomites : au programme, routes sinueuses, col en haute altitude et paysages à couper le souffle.

Première étape à Plan de Gralba, au pied du col de Sella, près de la vallée de Val Gardena. Un immense parking nous permet de passer la nuit au pied du Sassolungo qui culmine à près de 3200 mètres. L’après-midi, nous faisons une courte randonnée pour profiter des lieux, bientôt écourtée par le retour de la pluie.

Aux aurores (ou presque), nous partons pour une longue balade au pied du Sassolungo en passant par le col de Sella. La pente est raide mais les paysages sont splendides. Une longue matinée à arpenter ses sentiers magnifiques aura raison du courage des jeunes marcheurs qui rentrent épuisés mais les yeux pleins de belles images. Nous repassons la nuit sur le même spot, devant ces incroyables barrières rocheuses.

La route dans les Dolomites, ça vaut le coup

Le lendemain matin, nous faisons une halte au Passo Pordoi, un col à plus de 2200 mètres d’altitude pour effectuer une courte mais abrupte marche, qui nous mène à un joli panorama sur la région.

Le soir, nous nous dirigeons vers le fond de la vallée de Fodom, au pied du magnifique sommet de la Marmolada à Arabba. Une petite virée en ville nous permet de profiter de ce joli site et la nuit très calme nous permet de recharger les accus pour la suite.

Le Tre Cime di Lavaredo

La journée suivante est assez éprouvante en terme de kilomètres de route de montagne. Nous enchainons les lacets serrés, les cols hauts perchés et les dénivelés positifs et négatifs. Heureusement, cette région est de toute splendeur. Le but ultime de la journée est de se rendre au Tre Cime di Lavaredo. L’ascension finale est un vrai défi en camping-car. D’après les cyclistes amateurs de montagnes qui se font un plaisir de grimper cette route, la portion post-péage d’à peine quatre kilomètres et demi affiche une pourcentage moyen à 11%, avec des pentes atteignant par endroit les 19%. Les 2.3l turbo du Fiat Ducato s’en sortent plutôt très bien à la montée mais le plus spectaculaire sera quand-même la descente. Attention aux plaquettes qui fument, frein moteur plus que conseillé !

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En fin d’après-midi, nous atteignons donc ce nid d’aigle et profitons d’un panorama extraordinaire. Nous ne serons pas les seuls à passer la nuit sur ce parking mais nous aurons tout de même la sensation de vivre un moment privilégié en se couchant et en se réveillant au cœur d’un cadre aussi enchanteur. Finalement, la pilule des 30€ de péage passe un peu mieux.

Après une bonne nuit de sommeil à presque 2300 mètres d’altitude, nous partons après le petit-déjeuner faire le tour de ces trois sommets emblématiques des Dolomites. Nous n’en ferons que la moitié, n’ayant pas de plan assez précis du site et le fléchage sur place étant quasi inexistant. Mais cette courte balade est tout de même de toute beauté (même sous les nuages) et vaut vraiment le détour … et le péage !

Nous descendons après le déjeuner de notre perchoir, faisons les services au lac de Misurina tout proche, qui possède une grande aire de service, extrêmement bondée à cette période de l’année puis longeons le Val Pusteria pour rejoindre l’Autriche, notre prochaine destination. Nous ferons un arrêt à Racines, un spot plutôt agréable à la fois proche du parcours de l’A22 qui mène au col du Brenner et assez éloigné de l’autoroute pour y dormir paisiblement. C’est la fin de notre parcours transalpin et encore une fois, nous avons été enchanté par ce bout du pays. Dommage que le temps n’ait pas toujours été de la partie, nous reviendrons, c’est certain, à la fois pour visiter l’incontournable Venise et pour revenir randonner plus longuement dans les Dolomites.

Séjour à Innsbruck

Après avoir fait le plein de produits italiens que nous aimons tant dans un dernier supermarché, nous nous lançons sur l’A22 direction Innsbruck. Nous faisons halte à la frontière, non pas pour un contrôle douanier mais pour nous acquitter du fameux pass annuel des autoroutes autrichiennes. Nous avions hésité mais les routes secondaires au cœur des Alpes semblent contre-indiquées à notre véhicule. A titre d’exemple, la route qui mène du col du Brenner à Innsbruck est formellement déconseillée aux caravanes et affiche des dénivelés à plus de 15%. Donc nous payons.

En début d’après-midi, nous atteignons Hall in Tyrol et , une fois n’est pas coutume, nous nous installons dans un camping pour trois jours. Les emplacements sont ridiculement petits, mais les équipements sont incroyables : sanitaires immenses et impeccablement propres, piscine olympique avec toboggans juste à côté, proximité avec le bus menant à Innsbruck et la jolie cité médiévale de Hall in Tyrol. Tout pour plaire et passer un bon séjour.

Nous achetons la Innsbruck Card qui donne accès gratuitement au réseau de transport en commun, à la plupart des musées et monuments et même à certains téléphériques de la région. Nous passons donc trois jours à arpenter la capitale du Tyrol et ses environs. Nous y verrons des églises, des musées, un magnifique centre historique, un zoo alpin, un tremplin de saut à ski, le panorama époustouflant du Hafelekarspitze et pour conclure, le délirant musée Swarovski.

L’église impériale 

 Le zoo alpin

Le téléphérique du Nordkette

Panorama depuis la station de la Seegurbe 

Le centre historique et la maison du petit toit d’or 

Le tremplin du Bergisel et ses fous volants

Le musée Swarovski et son délire cristallin 

Un petit tour en Bavière

Nous retraversons à nouveau une frontière pour nous rendre dans le sud de l’Allemagne et faire un petit tour en Bavière. Nous faisons halte au sud de Munich, dans la ville thermale de Bad Aibling. Un joli point de chute avant de s’attaquer à la capitale bavaroise.

Munich

Le lendemain, nous nous garons sur le parking de l’Allianz Arena, le stade futuriste du Bayern de Munich. De là, nous prenons le métro pour faire une petite balade dans le centre-ville. Cette dernière sera écourtée par un temps encore très humide mais nous faisons tout de même le tour du quartier de la Marienplatz et nous déjeunons dans une des fameuses brasseries de la ville pour déguster bretzel, saucisse, jarret de porc, pomme de terre au four, le tout arrosé d’un bon bock de pression, pour les parents bien évidemment.

Le château de Linderhof

Pour la suite, nous suivons les traces de Louis II de Bavière. Cet excentrique souverain de la fin du XIX° siècle est surtout connu comme un amateur d’art et pour avoir laissé des châteaux tous plus extravagants les uns que les autres. Nous commençons par celui du Linderhof, petit bijou rococo entouré d’un immense parc où se dissimulent pavillon mauresque, grotte artificielle à l’ambiance wagnérienne, bassins et fontaines avec statues et jets d’eau, bref un havre de paix pour ce roi plus qu’atypique.

L’église de Wies

Sur la route menant au second château de Louis II, nous faisons un petit crochet par l’église de Wies. Cet édifice mérite vraiment le détour, il est perdu dans un petit village paisible au milieu de la campagne bavaroise et ne paye vraiment pas de mine d’extérieur. Mais l’intérieur est tout bonnement fabuleux si l’on est fan de style rococo avec sa profusion de fresques, dorures et de stucs ouvragés.

Le château de Neuschwanstein

Nous finissons notre étape bavaroise par la visite extérieure du château de Neuschwanstein. Cette forteresse néogothique s’élève sur un piton rocheux à 200 mètres au dessus de la Pöllat. Sa construction finit de ruiner le royaume qui d’ailleurs mit fin aux travaux à la mort de Louis II. Il est encore à notre époque, une source d’inspiration pour les créateurs de dessins animés ou de jeux vidéo. On l’y reconnait aussi bien dans « la Belle au bois dormant » de Walt Disney que dans le jeu Ocarina of Time de Zelda comme château de la princesse. Avis aux amateurs !

Lac de Constance

Avant de rentrer en France, nous faisons une petite halte sur les bords du Lac de Constance à Lindau, une charmante bourgade aux belles demeures anciennes avec un petit air de riviera au coeur des Alpes.

Retour à la maison et bilan de ces 3 semaines en camping-car

Nous avions prévu une étape à Colmar avant de rentrer chez nous dans le sud-ouest, histoire d’égayer cette longue traversée de la France et de visiter cette jolie cité. Hélas, comme ce fût le cas pendant tout le voyage, la pluie nous joue encore de mauvais tours et s’invite au programme. Ce sera donc pour une autre fois, la région pouvant largement faire l’objet d’une longue découverte.

Notre périple de trois semaines n’aura pas été sans émotions. Entre la panne de frigo, les chaleurs caniculaires du début puis les nombreuses averses et autres perturbations sur la fin du voyage, nous n’aurons pas suivi le cours d’un long fleuve tranquille pour cette escapade au cœur des Alpes.

Mais cela fait partie des aléas de la vie en camping-car et les paysages que nous avons vus, tous plus superbes les uns que les autres, compensent largement les quelques déconvenues rencontrées.

L’Italie reste, après cette deuxième visite en deux ans, un pays que l’on adore tant pour ses beautés naturelles, sa richesse culturelle que son incroyable gastronomie. Il reste tant à y faire et à y refaire que nous ne savons pas si nous aurons assez de temps pour la parcourir en totalité. Notre courte incursion en Autriche et en Bavière nous a aussi donné l’envie d’y revenir. Il faudra s’y organiser pour visiter les nombreuses villes qui jalonnent des deux pays car, en camping-car, ce n’est pas toujours simple, mais l’effort à faire en vaut largement la peine.

Encore de belles perspectives de voyages à l’horizon … Sans parler de notre formidable pays, que l’on aura parcouru d’ouest en est puis d’est en ouest sans prendre le temps de le visiter. Là aussi, de bien belles découvertes à faire… Vivement la suite !

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5 commentaires sur “Virée au cœur des Alpes en camping-car”

  1. Bonjour, ce circuit est très bien pour avoir fait tous les lieux cités en camping-car ou à moto. Cependant , il faut énormément de temps pour tout voir tant il y en a . Maintenant, j’essaie de programmer des voyages plus court pour éviter de passer à côté de sites magnifiques.Et oui quand on est en activité , il faut faire des choix.
    Nous avons fait le tour de l’Autriche en 3 semaines et j’avoue un peu court à mon avis.
    Pour les dolomites je vais opter pour l’option camping-car et moto attelée.Pour moi, ce sont les plus beaux paysages alpins à faire et refaire, à pied et à moto pour en profiter un maximum.
    Bonnes balades et découvertes

  2. Bonsoir,nous avons envisagé exactement le même périple
    Quelle est la raison pour laquelle vous n’êtes pas rentrés en Suisse,si ce n’est pas trop indiscret ?

    1. Bonjour Tanguy,
      Il y a plusieurs raisons à cela !
      – Les congés ne sont pas extensibles donc on doit faire des choix. Vous remarquerez que nous sommes aussi passés très vite en Autriche, de même en Allemagne. On aurait voulu s’arrêter en Alsace sur le retour, mais manque de temps également…
      – Pour circuler sur les autoroutes en Suisse, il faut acheter une vignette. Quitte à l’acheter, autant rester un peu de temps dans le pays. Sur ce circuit, on y aurait passé quoi 1 ou 2 jours ? Donc on a préféré garder ça pour un autre circuit 🙂
      – Le coût de la vie est aussi plus important en Suisse que dans les pays qui l’entourent. On avait trouvé un bon plan pour les visites à Innsbruck, déjà fait pas mal de rando dans les Dolomites, tant pis pour la Suisse…
      On a laissé tant de choses de côté sur ce circuit ! On retournera dans le coin un jour ou l’autre. Peut-être y aura-t-il la Suisse, peut-être pas !

  3. J’ai eu l’impression de vivre cette aventure avec vous. Perso, je n’ai pas eu l’occasion de prendre mon camping-car pour voyager en dehors du territoire français. Toutefois, en lisant votre article, je me rends compte que je loupe beaucoup de bonnes choses.

    1. Merci Chantale !
      La France est très belle et c’est vrai qu’on a déjà de quoi y passer toute une vie sans en avoir fait le tour 🙂
      Mais nous, on aime bien aussi pousser un peu plus loin de temps en temps… De toute façon, on loupe tous beaucoup de choses, que ce soit en France ou à l’étranger. Impossible de tout voir, de tout faire !
      Bonne route 😉

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